Des sources diplomatiques bien informées affirment que le président français profitera de sa visite pour annoncer des investissements importants dans notre pays. Des sources diplomatiques bien informées affirment que le président Chirac profitera de sa visite pour annoncer des investissements importants en Algérie. Selon les mêmes, sources il s'agira, pour les deux pays, notamment la France, de récupérer un manque à gagner en matière d'investissements en Algérie, et ce, en dépit de la position qu'occupe l'Algérie en tant que premier fournisseur et premier client de la France qui demeure très loin par rapport aux Américains pour les investissements réels. Même les échanges commerciaux, qui n'ont pas dépassé la barre psychique de 10 milliards de dollars, représentent, pour la France, une infime partie puisque ceux effectués avec l'Algérie ne représentent que 1%. Les relations commerciales entre la France et l'Algérie se portent bien, avec des échanges de plus de 60% depuis 1999 grâce à la reprise, par Alger, de ses achats à l'extérieur du pays et d'entreprises françaises qui continuent à investir malgré les blocages. C'est carrément une relation à sens unique. En effet, la valeur des échanges commerciaux, entre les deux pays, qui représentaient moins de 4 milliards d'euros en 1999, ont atteint 6,4 milliards d'euros en 2001, cette évolution s'accompagnant d'un net rééquilibre entre les deux pays, selon le ministère français du Commerce extérieur. Côté français, les exportations vers l'Algérie ont atteint 3,75 milliards d'euros en 2002. La France, premier fournisseur de l'Algérie, détient ainsi 23% des parts du marché algérien devant les Etats-Unis (9,7), l'Italie (9,5) et l'Allemagne (7,2), selon des sources algériennes. Côté algérien, les exportations vers la France, qui se résument aux hydrocarbures (gaz et pétrole) presque à 96%, ont plus que doublé entre 1999 et 2001, pour atteindre 3 milliards d'euros. Nos sources ont évoqué une volonté d'un départ vers un partenariat entre Paris et Alger. Des investissements dans le domaine de la gestion des ressources hydriques ainsi que dans le domaine de l'électricité et des hydrocarbures sont déjà en vue. La même source estime que les opérateurs français, connaissant l'Algérie mieux que quiconque, constituent l'idéale courroie de transmission entre les tours-opérateurs algériens et les touristes européens. Comme une prise de conscience des deux côtés, les autorités des deux pays estiment, selon les experts, que contrairement aux relations commerciales, les relations économiques en matière d'investissements lourds vont très mal. La passion politique a carrément rendu caducs les espoirs de voir une véritable percée française en Algérie. Selon les spécialistes, qui appuient leurs thèses sur des chiffres, le secteur privé français a bénéficié de plus de privilèges que le secteur public. Cela s'explique par des rapports étroits entre certains cercles algériens qui possèdent le pouvoir d'influer sur les décisions économiques et l'argent pour faire des affaires. Ces opérateurs, sous prétexte de l'investissement sous le régime Apsi, ont transformé l'Algérie en une véritable machine à consommer.