Pour cacher le manque d'entretien, l'Office essaie de maquer la réalité en peignant les façades. L'Office de promotion et de gestion immobilière (Opgi) de la wilaya de Chlef, a organisé un séminaire sur l'amélioration du cadre de vie avec la participation de la société civile. Les interventions du représentant du ministère de l'Habitat, M.Tsabet ou de M.Khaldi, directeur général de l'Opgi de Chlef, ont mis l'accent sur la nécessité de prendre en charge l'amélioration du cadre de vie du citoyen d'une manière collective et planifiée. Les mesures de sensibilisation pour le respect de l'environnement et la responsabilité des collectivités locales ainsi que celle des services de l'Opgi devant entreprendre des aménagements tels qu'espaces verts, aires de jeux pour enfants au niveau des sites et éclairage public ont été mises en exergue. Mais en ce qui concerne l'intérieur des habitations, il y a du travail car les travaux des VRD, comme le souligne M.Fellag Chebra (Opgi Chlef) se sont faits sans tenir compte de l'homogénéité du cadre bâti dans sa globalité et son intégration au niveau des cités réalisées ainsi que le non-respect des instruments d'urbanisme, à savoir les POS et PDAU. La dégradation rapide des voiries à l'intérieur des sites est due essentiellement au type de revêtement utilisé (bicouche) ainsi que la mauvaise mise en oeuvre. Ainsi, les logements sociaux distribués en 1996, à Haï Cherra, ont été distribués sans aucun aménagement. Pis encore, devant la non-surveillance des immeubles, des vols ont eu lieu, et les bénéficiaires de ces logements, après 10 ans d'attente, ont eu la désagréable surprise de constater qu'ils étaient des «locataires-propriétaires» non pas sur le plan juridique mais au vu de la responsabilité qu'il leur incombe quant aux aménagements multiples à surveiller (électricité, sanitaires, installation de gaz, raccordements). Et aujourd'hui, les services de l'Opgi, après une longue léthargie devant les sollicitations du locataire, viennent taper aux portes avec des huissiers réclamant des arriérés de loyers. Devant ce délaissement des services de l'Opgi, le locataire ne doit nullement payer des charges qui ne lui incombent pas. Du fait que les logements ont été distribués sans aucune installation et loin de répondre aux normes urbanistiques. Aujourd'hui, le locataire est traîné en justice comme un vulgaire malfrat. Devant le désintéressement des services de l'Opgi, le citoyen s'est retrouvé devant un dilemme, soit payer son loyer et vivre dans un habitat insalubre et insécurisé (balcons non achevés, fils électriques à l'extérieur...) ou ne pas payer son loyer et achever le travail du propriétaire (Opgi) tout en encourant des sanctions administratives et juridiques. Devant de telles créances, le citoyen est en droit de demander un effacement de sa dette depuis 1996, date de la fin de l'achèvement des travaux, réfection et rénovation des terrasses (fuites d'eau, humidité). Pour cacher le manque d'entretien, l'Opgi essaie de mettre une compresse sur la plaie en peignant les façades, aires de jeux et espaces verts. Depuis leur livraison, ces immeubles, situés à Haï Cherra, n'ont jamais reçu la visite du moindre représentant de l'Opgi. Et aujourd'hui, ces services apparaissent comme par enchantement, en compagnie de huissiers de justice, pour réclamer leurs redevances. Et pour comble, se permet d'organiser un séminaire où le docteur Siaghi Leïla ose parler d'étendage du linge, de manque de civisme et d'éducation du citoyen.