Le Snapap menace de paralyser l'administration publique. Après avoir paralysé l'administration du siège de la wilaya de Béjaïa depuis le 20 janvier, le fort syndicat de la Fonction publique, en l'occurrence le Snapap, menace d'étendre son mouvement en paralysant complètement tous les secteurs relevant de la Fonction publique de la wilaya. Un préavis de grève illimitée de huit jours a été remis aux autorités compétentes, avons-nous appris de source syndicale. La décision a été prise dans ce sens lors de l'assemblée générale et la réunion du conseil syndical du 17 février dernier. «Défendre les intérêts moraux et matériels des salariés» d'une part et «la préservation des institutions et leur réhabilitation dans la notion de service public pour une administration au service du citoyen» d'autre part, sont autant d'arguments avancés dans la déclaration du Snapap qui déplore aussi «l'absence totale des autorités». Le syndicat estime dans le même document que «la majorité des cadres en charge de la gestion des affaires publiques ne sont que des apprentis en stage». Tout en soulignant «sa disponibilité pour le dialogue», le syndicat dominant le secteur de la Fonction publique, a rendu publique une plate-forme de revendications maintes fois évoquée. On citera essentiellement l'élaboration d'une convention devant régir la relation de travail concernant les vacataires et contractuels afin, disent-ils «de les protéger des abus d'autorités» et l'annulation des décisions prises hors délais par l'arrêté 1570/02/SG du 15-09-2002. D'autres revendications sont aussi mises en avant par le Snapap, comme l'humiliation faite aux fonctionnaires, quant aux perturbations dans le versement des salaires des enseignants. Il dénonce enfin «les pressions exercées sur les délégués syndicaux et adhérents» du Snapap de Béjaïa. Notons enfin que l'administration de la wilaya est paralysée depuis le 20 janvier dernier. L'affaire est entre les mains de la justice à la suite d'un dépôt de plainte pour «grève illégale». Affaire à suive.