Les voix des femmes sera jouée dans 18 villes françaises et transmettra le message de la jeunesse «de vouloir vivre algérien», comme le voulait Kateb Yacine. «Algérie! qu'il est doux d'habiter à ton altitude» c'est par ces paroles que s'ouvre la pièce théâtrale Les voix des femmes dont la générale a été donnée ce week-end au Théâtre régional de Béjaïa. La pièce sera présentée en France dans le cadre de l'Année de l'Algérie en France dans 18 villes françaises (St Lot, Lyon, Limoges, Caen...). Une pièce adaptée et réactualisée de l'oeuvre inédite de Kateb Yacine du même titre. Si l'oeuvre littéraire retrace essentiellement l'époque d'Imoughassen, roi de Tlemcen assiégé tantôt par le Maroc, tantôt par Tunis et où sa mère «Saout El-Nissa» a contribué beaucoup à la sauvegarde et la libération du royaume. Pour D. Abdelli qui a adapté la pièce, il a voulu généraliser le combat de toutes les femmes à la sauvegarde de l'Algérie algérienne en retraçant ce combat contre toutes les invasions étrangères que subit le pays de la part de l'Orient et de l'Occident par les différents stratagèmes. Deux civilisations que «l'Algérien» a toujours rejetées, en sauvegardant les traditions, les coutumes et sa liberté. C'est sous les notes d'une flûte traversière que les actrices entonnent des tours de chant en arabe, en français et en amazigh pour traduire «l'amour de cette Algérie». La pièce est jouée sur une scène nue où seul le jeu des lumières et des costumes donneront le repère de l'époque. Des extraits de chansons de Matoub Lounès et de Slimane Azem s'ajouteront pour accentuer «l'amour à cette patrie»; c'est par le refrain d'une des chansons de ce dernier que le rideau tombera et où tous les acteurs chanteront «Je t'aimerai jusqu'à ma mort...avec tes sites ensoleillés jamais je ne t'oublierai quel que soit mon triste sort». Les jeunes artistes nous confieront que le thème a facilité la tenue de leur rôle sachant surtout que la pièce sera jouée en France, ils voudraient transmettre le message de la jeunesse algérienne qui aimerait vivre en «Algériens». Et de l'amour qu'ils ont pour ce pays. Pour Mme D. Aoudj, représentante de Rachda qui a assisté à ce spectacle, «l'histoire du combat des femmes algériennes est bien mise en valeur à travers la pièce». Quant à M.D.Benamara, nouvellement installé à la tête du secteur de la culture de la wilaya, «c'est une pièce réussie, c'est un honneur pour notre wilaya de savoir qu'une troupe théâtrale sera présente au cours de cette grandiose manifestation qui aura lieu en France», et ajoutera «qu'il est temps de relancer la culture dans notre wilaya qui a trop vécu dans la léthargie.» Pour rappel, la pièce est jouée par les artistes de la Fédération des associations culturelles de la wilaya de Béjaïa, une fédération qui a vu le jour il y a de cela à peine 8 mois. Cette troupe partira pour la France le 5 mars pour prendre part à la manifestation «Djazaïr, l'Année de l'Algérie en France».