Les travaux du Conseil ministériel de la haute commission bilatérale algéro-nigeriane débuteront, aujourd'hui, au Palais des nations à Alger. Auparavant, un accord portant création d'une joint-venture entre la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach et la compagnie nationale nigériane Nnpc a été signé, avant-hier, au siège de TRC, une filiale de transport et de canalisation de Sonatrach à Baraki. Autant dire que les travaux de la deuxième session de la Haute commission bilatérale algéro-nigériane qui ont été entamés au niveau des experts, en fin de semaine, au Palais des nations, à Alger, débutent sous de bons auspices. Faut-il rappeler que cette société de joint-venture qui est chargée de l'étude de faisabilité du gazoduc transafricain devant relier le Nigeria (Abuja) à l'Algérie (Beni Saf) était déjà à l'ordre du jour, en janvier 2002 dans un mémorandum à l'occasion de la première réunion à Abuja de la Haute commission mixte entre les deux pays. Société d'études sans personnalité morale, à parts égales (50/50% et dont le siège sera Lagos, la grande métropole économique nigériane, et non Londres comme prévu initialement, cette joint-venture trouvera, selon les responsables de Nnpc, «des financements surtout que le projet a une relation directe avec la préservation de l'environnement du fait qu'il permettra de récupérer les gaz torches (brûlés) au Nigeria». Pour l'heure et dans le cadre de cette deuxième session de la Haute commission mixte algéro-nigériane qui sera présidée après-demain par le Président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, et son homologue nigérian, M.Olesegun Obasanjo, les experts des deux pays sont déjà depuis vendredi dernier à pied d'oeuvre pour préparer le terrain au Conseil ministériel des deux parties. Ainsi, ce sont pas moins de six groupes de travail qui ont été constitués pour examiner les axes de coopération dans les domaines politique et macroéconomique, énergie, transports, télécommunications et travaux publics, coopération scientifique et technique, commerce et finances affaires consulaires, justice, affaires intérieures ou encore agriculture et ressources en eau. Concrètement, il s'agit principalement de donner, du moins selon les porte-parole des experts des deux parties, des applications pratiques à des projets de gazoduc, de route transsaharienne, de la liaison par fibres optiques, de l'organisation au Nigeria d'une exposition-vente spécifique de produits algériens et de la tenue en Algérie d'un forum algéro-nigérian d'hommes d'affaires, probablement au cours du troisième trimestre de l'année en cours.