De nombreux observateurs tablent sur une baisse considérable de la tension du fait de la libération de plusieurs détenus. La Coordination intercommunale de Béjaïa organisera demain une marche pacifique au chef-lieu de wilaya et ce, conformément à la décision entérinée lors du conclave ordinaire tenu récemment à Akbou. Cette manifestation dite d'«envergure», a, même bénéficié d'un conclave extraordinaire consacré essentiellement aux préparatifs qui lui sont inhérents et vise à relancer la protestation à l'échelle de wilaya en vue de la libération des détenus du mouvement et de la satisfaction des revendications contenues dans la plate-forme d'El-Kseur. Cette marche populaire, qui intervient au lendemain de la libération de 13 manifestants qui ont purgé la peine pour laquelle ils avaient été condamnés et des incidents qui ont émaillé l'ensemble des manifestations initiées jusque-là, reste fortement redoutée vu les différents signes précurseurs apparus à travers les actions locales. Mais on reste toutefois optimiste quant au déroulement pacifique eu égard aux nouvelles donnes apparues sur la scène locale. De nombreux observateurs tablent sur une baisse considérable de la tension du fait de la libération de plusieurs détenus. Il reste, cependant, ce risque perpétuel de dérapage qui est devenu, avec le temps, comme une «tradition» qui se perpétue à chaque événement des ârchs. Notons enfin que la marche de ârchs prendra son départ à Ihadadden face au lycée du même nom et passera par le siège de la wilaya pour se terminer devant la maison d'arrêt de Béjaïa où sont encore détenus plusieurs délégués et manifestants. On s'attend à une participation massive vu la préparation dont a bénéficié cette marche mais les incidents qui ont vu le jour ces derniers temps, risquent d'en dissuader plus d'un. Autres éléments qui taraudent les esprits restent incontestablement la position qu'adopteront les autorités. C'est en fait l'élément essentiel dont dépend l'adhésion populaire. Pour l'homme de la rue, il n'est pas question de prendre part à des actions qui risquent d'être réprimées ou empêchées ou même pouvant virer à l'émeute. Ici à Béjaïa si l'on est convaincu de la légitimité des revendications on émet toutefois beaucoup de réserves sur la stratégie de lutte qui consiste à initier des actions de rue sans pouvoir pour autant les maîtriser. Par ailleurs, les délégués des communes affiliées à la Cicb se retrouveront dès jeudi à Souk Oufella en présence des parents de martyrs et de blessés de la wilaya de Béjaïa. Cette rencontre promet d'être houleuse eu égard à la polémique née des révélations faites quant à la perception des indemnités. Beaucoup de familles restent perplexes devant les contradictions en matière d'information sur ce sujet.