Cette manifestation, qui se voulait un hommage au Lion du djebel, a été organisée à l'occasion du 41e anniversaire de la fête de la victoire. Outre une exposition permanente de photos et de coupures de presse sur Krim, une conférence retraçant les principales étapes de la vie du chahid a été organisée dans l'après-midi. Cette conférence a été animée par les compagnons du père de l'indépendance à savoir, Ali Zamoum, Mohamed Talhi ainsi que par son frère Arezki Krim et le secrétaire général du Mdra, le Dr Maïz. Ainsi, les intervenants ont fait une rétrospective sur les faits saillants ayant jalonné le parcours de cette figure emblématique du mouvement national, tout en mettant l'accent sur la stature de l'homme, ses qualités exemplaires de militant et son image de responsable-symbole. Krim Belkacem né le 14 février 1922 au village Tizra Aïssa du douar Aït Yahia Moussa près de Draâ El-Mizan, était le fils aîné de la famille Krim L'hadj Hocine N'ahmed Oulhadj. Après avoir accompli son service militaire en 1943, il fut employé à la commune mixte de Draâ El-Mizan. En 1947, le jeune Krim est accusé d'avoir assassiné un garde-champêtre. Il dut alors fuir son village pour prendre le maquis et rejoindre, quelque temps plus tard, le PPA-Mtld. En compagnie d'Amar Ouamrane, il parcourait la Kabylie pour organiser les premières cellules de la résistance nationale. Dans les années 1950, il a été désigné responsable du PPA-Mtld en Kabylie. Gravissant rapidement les échelons, grâce à sa clairvoyance et à sa bravoure, il était parmi les six historiques qui déclenchèrent la Révolution nationale. Après le 1er Novembre 1954, Krim était sur tous les fronts. Moudjahid au maquis, chef de zone, colonel de la wilaya historique III, il était entouré d'autres hommes historiques, en l'occurrence, le colonel Amirouche, Ouamrane, Abane, Mohand Oulhadj et Abderrahmane Mira. Après le Congrès de la Soummam, il a été nommé chef du département de la guerre et membre du Comité de coordination et d'exécution (l'ancêtre du Gpra). A l'avènement des accords d'Evian, il conduisait la délégation algérienne et était celui qui avait émargé les documents de ces accords historiques face à de Broglie, Louis Joxe et Robert Burou. A l'indépendance, Krim, pour son attachement à une orientation démocratique du pays, était dans le collimateur de la sphère dirigeante de l'époque.