Le département de la santé tient à informer l'opinion publique qu'aucun cas n'a été signalé au Maghreb. La plupart des victimes sont décédées en Asie. L'épidémie a d'abord touché, en janvier, le sud de la Chine, où elle a fait ses cinq premières victimes. Cette maladie se manifeste d'abord par des symptômes grippaux. L'état des patients se détériore rapidement, tout de suite après, selon les médecins. Au raitement classique n'est arrivé à bout de cette pneumonie. «Les malades ne répondent ni aux antibiotiques ni aux antiviraux. C'est une maladie hautement contagieuse et elle se déplace par avion. Ce n'est pas bon», déclare Dick Thompson, porte-parole de l'OMS. Toutefois, les médecins semblent savoir peu de chose sur ce «syndrome respiratoire aigu sévère» (Sras). Les exemples de la rapidité de contamination de par le monde sont révélateurs de la menace. Un homme d'affaires américain, mort la semaine dernière des suites de cette maladie, avait été admis à l'hôpital français de Hanoï contaminant 31 membres du personnel. Des épidémiologistes se penchent sur le cas pour étudier la maladie. Des échantillons ont été envoyés à Atlanta pour être examinés par le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC). Face à l'inquiétude générale soulevée par cette l'alerte, l'OMS a appelé au calme et diffusé une information rassurante en estimant que la variante chinoise de cette pneumonie atypique «semblait pouvoir répondre au traitement». Malgré le peu de certitude concernant cette nouvelle pathologie, des observateurs craignent une épidémie aussi mortelle que la pandémie de grippe de 1918 qui avait fait au moins 20 millions de morts dans le monde. Des mesures de prévention sont prises un peu partout dans le monde. En Chine, le gouvernement a demandé l'aide des spécialistes de maladies infectieuses de l'OMS pour enquêter sur cette maladie. Au Japon, les autorités ont placé en état d'alerte les services d'une quarantaine des aéroports du pays. En Europe, la vigilance est de mise. A Paris, deux personnes revenant d'Asie ont été hospitalisées, sans que l'on sache si elles sont atteintes ou non. Devant ce fait, et se situant aux portes de l'Europe, l'Algérie a pris toutes les mesures qui s'imposent aux frontières. Un contrôle médical systématique, au niveau de l'aéroport, est fait sur toute personne en provenance d'un pays d'Asie. Les différents services de contrôle sanitaire aux frontières ainsi que les directions de la santé d'Alger, Béjaïa, Annaba, Oran et Tamanrasset sont instruites de notifier tout cas suspect à la direction de la prévention du ministère de la Santé. Ce département tient à informer l'opinion publique que jusqu'à présent, aucun cas n'a été signalé au Maghreb.