L'Indonésie, quatrième pays le plus peuplé au monde, a enregistré son premier mort. «Aucun cas de pneumonie atypique n'a été détecté en Algérie», c'est ce qui nous a été réitéré hier par le responsable de la communication au niveau du ministère de la Santé, lequel nous a affirmé que «toutes les mesures de prévention ont été prises pour protéger le territoire algérien de ce virus». La situation, à en croire notre interlocuteur, est donc maîtrisée et afin d'écarter tout risque, le département de M.Aberkane a réceptionné cette semaine un lot de 50.000 masques pour les patients et 10.000 pour le personnel médical. Une décision qui vient renforcer les mesures déjà entreprises, telles que l'interdiction à tous les ressortissants venus des zones à risques de quitter le territoire national et l'intensification des visites dans le cadre de la médecine du travail. Au niveau du bureau de l'OMS en Algérie, on se montre rassurant. Il est précisé pour le moment que le pays est épargné par le Syndrome respiratoire aigu sévère (Sras). La même organisation n'a pas omis, néanmoins, de mettre en garde contre le fait que les pays africains sont de plus en plus alertés face à l'épidémie de la pneumonie atypique. «Toutes les institutions et installations médicales ont été placées en alerte face à la menace du syndrome respiratoire aigu», a déclaré Brahim Samba, directeur de l'OMS pour l'Afrique. Notons que le continent africain est jusqu'à présent, beaucoup moins touché par cette épidémie, avec un seul cas suspect enregistré en Afrique du Sud. En Chine, le virus continue à tuer. Neuf nouveaux décès ont été enregistrés hier, portant le nombre à 139, et 203 cas nouveaux ont été enregistrés dont 96 à Pékin, a annoncé le ministre chinois de la Santé. Le célèbre dissident chinois, Wei Jingsheng, estime que les pays occidentaux feraient «une erreur historique», en ne tenant pas le gouvernement chinois pour responsable de la crise sanitaire provoquée par le Sras. Par ailleurs, près de 8000 Pékinois ont jusqu'à présent été mis en quarantaine chez eux, après un contact avec un malade atteint du virus, tandis qu'une centaine d'unités médicales de la capitale chinoise a subi le même sort. L'Indonésie, quatrième pays le plus peuplé au monde, a enregistré son premier mort probablement à cause de la pneumonie atypique, un homme d'affaires de Taiwan, a indiqué le ministère de la Santé. La victime est décédée dimanche soir dans un hôpital du nord de Jakarta. Au moment où le monde est sous le choc de ce virus qui ne cesse de détruire des vies humaines, la police australienne a affirmé qu'un conteneur chargé de médicaments pour soigner les personnes atteintes du Sras et destiné à l'Asie a été volé en Australie. Les enquêteurs pensent que ces médicaments, qui ont pris de la valeur en raison de la propagation de l'épidémie, devraient être ensuite revendus à un prix élevé en Asie du Sud. Cette épidémie a des répercussions sur l'économie des pays. Le coût économique à l'échelle mondiale de l'épidémie frôle les 30 milliards de dollars, selon l'hebdomadaire américain Time. Le Japon et Hong Kong pourraient perdre un milliard de dollars cha , aiwan et Singapour presque autant. Rappelons enfin qu'au total, cette épidémie a touché environ 5000 personnes dans le monde et en a tué 319.