le parti a procédé à un renouvellement de la majorité de son staff dirigeant. Le conseil national extraordinaire du Front des forces socialistes (FFS) qui s'est tenu ce week-end à Alger, ne manquera pas de redonner sa pleine dimension au parti, notamment, eu égard à la crise qui perdure en Kabylie depuis deux ans. Par-delà le renouvellement de la direction du parti qui témoigne, en soi, d'un douloureux travail d'autocritique, fait à l'intérieur de ses instances, le FFS a pris aujourd'hui la mesure de sa sous-représentation, voire de sa sous-estimation dans la région. A l'heure où nous mettons sous presse, les travaux de la session se poursuivent. Cependant, on sait d'ores et déjà que Mammeri Djoudi est, désormais, le premier secrétaire du parti. En outre, le parti a procédé à un renouvellement de la majorité de son staff dirigeant. Ainsi, Karim Tabou, ex-organique du parti, cède la place à M. Benarbane, pour prendre en charge la stratégie politique et l'information en remplacement de Ikhlef Bouaïche, qui quitte le secrétariat national. Quant au poste de chargé des relations extérieures, il reviendrait à Karim Balloul. Autre surprise, Ahmed Djeddaï ne figure plus dans la nouvelle direction du FFS alors que Hassina Hamache, se voit chargée du mouvement associatif, Belatache à la jeunesse, Mendaci aux droits de l'Homme et Lemdani, aux finances du parti. Cela étant, beaucoup s'interrogent sur les véritables raisons qui ont présidé à ce remue-ménage dans la maison FFS. Il est pratiquement certain, aujourd'hui, que le parti de Hocine Aït Ahmed cherche à tourner la page après avoir qualifié le mouvement des ârchs, de création des services de sécurité. Il est un fait établi présentement que le FFS a été, quelque part, responsable de la rupture des équilibres politiques en Kabylie, dès lors qu'il a choisi la confrontation avec le mouvement citoyen du temps de l'ancienne direction du parti. Conséquence inévitable de ce bras de fer, le parti n'aurait pas réussi, selon les observateurs, à capitaliser le capital sympathie engendré par la participation du parti aux élections locales du 10 octobre 2002. Il est utile de rappeler qu'à travers sa participation périlleuse à ce scrutin, dénoncé par les structures des ârchs, le FFS a contribué à briser le mur du silence sur les dérives multiples émanant du pouvoir et du mouvement en Kabylie et qui, jusque-là, se déroulaient à huis clos. Entre autres actions envisagées dès à présent par la nouvelle direction du FFS, l'organisation de sorties sur le terrain pour booster le moral des troupes et ce ne sera que justice rendu que de dire que des jeunes militants du parti ont su donner de précieuses leçons d'engagement politique aux «caciques» du parti. Il y sera certainement question de préparer l'opinion publique en général et les militants du parti en particulier afin d'affronter sereinement les échéances cruciales auxquelles sera confronté le pays. Il sera sans doute question du rôle du FFS dans le règlement de la crise en Kabylie. A ce propos, on indique que l'équipe que dirigera Djoudi Mammeri aurait accompli un travail de fourmi dans la perspective de la concrétisation de la plate-forme d'El-Kseur. Autre débat chaud à venir, celui de l'élection présidentielle de 2004 et pour laquelle le FFS compte prendre part avec les moyens qui lui siéront.