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Le monde arabe face à l'ordre américain
GUERRE EN IRAK
Publié dans L'Expression le 23 - 03 - 2003

La logique de la force triomphe, plongeant les dirigeants de la région dans l'expectative.
Quoique attendu, le passage à l'acte des Etats-Unis, soutenus par la Grande-Bretagne, a induit un grand choc dans la communauté internationale qui n'a jamais été convaincue par les arguments avancés par Washington.
Mais c'est surtout le monde arabe qui sort quelque peu assommé de la mise en application des menaces américaines. Un peu sur le tard, le monde arabe découvre, à son tour, qu'un empire, ou du moins un pays qui aspire à ce statut, n'a pas besoin d'amis ou même d'alliés, il n'a que des vassaux. Et les pays arabes, qui se flattaient, jusqu'ici, d'être les «amis» des Etats-Unis, font l'expérience, à tout le moins amère, que cet «ami», lorsqu'il a fallu agir, les a tenus pour quantité négligeable ne faisant même pas l'effort de sauver les apparences.
De fait, les faucons de l'administration américaine, qui dirigent la stratégie d'encerclement d'un monde arabe gorgé de pétrole, ont choisi de jouer à visage découvert ne cachant plus leur dessein véritable qui, à travers la mise au pas de l'Irak, est de désarmer toute velléité arabe contraire à la politique de Washington.
La mise sur la touche du dirigeant palestinien, Yasser Arafat, par George W. Bush, - qui ne lui fit pas l'honneur de le recevoir depuis son investiture à la Maison-Blanche - n'était pas seulement pour complaire à son «ami» le criminel Sharon - qui fut, en revanche, reçu à sept reprises à la Maison-Blanche - mais en-trait en ligne avec la nouvelle politique envers le monde arabe. Un monde arabe, qui devait, selon les stratèges américains, renouveler ses directions politiques en fonction des nouveaux besoins exprimés par les Etats-Unis. La probabilité de l'installation d'un commandement américain à Bagdad de l'après-Saddam Hussein, est directement induite par le contour que les «spin's doctor» envisagent pour le monde arabe. Un monde arabe normalisé sous la coupe des dictatures «républicaines» et monarchiques. Beaucoup de ces monarchies, régies par des règles absolutistes et souvent rétrogrades, et de ces «Républiques» ne devaient pourtant qu'à l'assistance des Etats-Unis - dans maints cas contre leurs propres peuples - de prospérer. Toutefois, l'attaque anti-américaine du 11 septembre 2001, allait induire un virage à 180° à la politique arabe des Etats-Unis.
Cela d'autant plus que l'implication, plus ou moins directe, de citoyens saoudiens dans les attentats d'une part, (parmi les 19 terroristes ayant participé aux attentats, 14 étaient d'origine saoudienne), celle (non prouvée) de personnes de la périphérie de dignitaires au pouvoir à Riyad, d'autre part, ont eu des répercussions négatives sur les relations américano-saoudiennes.
Ce qui a mis le royaume arabe, hier au-dessus de tout soupçon, dans l'ère des suspicions. Cela, en plus du fait que le prince héritier saoudien, Abdallah Ben Abdelaziz, n'entre pas, à l'évidence, dans les canons de ceux qui se voient désormais comme commanditaires de la «démocratie» dans le monde arabe. Certes, on n'impose pas la démocratie par les bombes, mais il semble bien que le problème n'est déjà plus à ce niveau.
D'une manière ou d'une autre, les «petits» pays arabes, les émirats, s'ils n'ont pas encore fait allégeance à l'empire, ne demandent en revanche qu'à obéir. Ce qui ne change rien aux choses les rendant seulement un peu plus conformes à la réalité. Pour les autres, les «grands» c'est un peu le désarroi, et chacun de tenter de tirer son épingle du jeu, condamnant, du bout des lèvres, l'intervention militaire, se gardant toutefois de ne rien proposer pour la stopper. Le monde arabe est-il aussi dépourvu de moyen qu'il en donne l'impression?
C'est du moins ce que laisse croire le raïs égyptien Hosni Moubarak qui s'en prend au président irakien Saddam Hussein l'accusant d'avoir mis le monde arabe dans cette situation difficile, ne faisant, en revanche, aucune allusion à la responsabilité américaine dans ce qui apparaît bien comme une prise de pouvoir des Etats-Unis dans le Proche et le Moyen-Orient. Même le guide libyen, Maâmar El Gueddafi, pourtant prompt à la repartie, s'est contraint au silence. Les dirigeants du monde arabe, qui fut la seule région du monde où les manifestations, contre la guerre programmée contre l'Irak, furent interdites, semblent en plein désarroi face à la nouvelle donne américaine. Incapables de produire une po-sition commune, tiraillés par des intérêts contradictoires, n'ayant jamais eu en commun que l'oppression de leurs oppositions et de leurs élites, les Arabes s'inscrivent en porte-à-faux tant vis-à-vis de leur opinion publique, que généralement face aux actions de la communauté internationale pour arrêter la déferlante américaine. La résultante de décennies d'errements est là: au moment où le destin du monde arabe se joue, les dirigeants arabes, plongés dans l'attente, ne savent que faire, avouant, à leur corps défendant, qu'ils n'étaient prêts - sans doute ils ne l'ont jamais été - ni à la guerre ni à la démocratie.


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