«La Bourse souffre énormément», déclarait M.Iratni, président-directeur général de la Bourse d'Alger lors d'une rencontre débat animée, hier, au siège du journal El Moudjahid. En effet, depuis son ouverture, la Bourse d'Alger ne compte, jusqu'à présent, que quatre valeurs dont une obligation. Il s'agit justement des trois titres de capital Eriad Sétif, El-Aurassi, Saïdal et le fameux titre de créance Sonatrach. Face à ce manque flagrant d'alimentation du marché, M.Iratni compte moderniser la Bourse d'Alger en la rendant non pas un passage obligé, mais un lieu de concurrence où un bon nombre d'avantages seront présentés afin d'inciter les entreprises à entrer en cotation. Il parie également sur l'accélération de la privatisation et sur le rôle que jouera la Bourse dans ce processus. Par ailleurs, un marketing approprié est nécessaire pour impliquer le secteur privé dont la réticence à entrer en Bourse est quasiment phénoménale! Le directeur explique cette défiance par l'empreinte «familiale» que portent la plupart des entreprises privées, mais aussi par l'absence d'une culture qui porterait sur la diversification du portefeuille. La question de la transparence semble, en outre, déranger une grande partie des SPA qui travaillent encore dans l'opacité.