Il est nécessaire de moderniser son fonctionnement. «Les particuliers algériens ont tourné le dos à la Bourse d'Alger», a déclaré, hier, Ali Sadmi, président de la Commission de surveillance des opérations en Bourse (Cosob). Pourtant la Bourse a besoin de plus de sources de financement pour sa consolidation. Mis à part les 145 milliards de DA émis par le Trésor public, «la Bourse d'Alger souffre du manque de financement depuis 2000» a reconnu le président de la Cosob, lors de la conférence de presse animée au centre de presse d'El Moudjahid. Selon M.Sadmi, les marchés financiers dans le monde ont pris une place inattendue. Ils sont les maîtres du secteur de l'économie. En Algérie, le marché boursier attend toujours de voir son parquet alimenté en nouvelles valeurs mobilières - actions et obligations - pour sortir de son inaction. Interrogé sur cet état de fait, le président de la Cosob souligne que cela est «dû notamment à une certaine méconnaissance de la logique du marché» Ces entreprises «redoutent d'avoir à gérer de nouvelles contraintes en cotant leurs obligations en Bourse, alors qu'elles ont plutôt beaucoup à y gagner» a-t-il ajouté. Selon le conférencier, les étrangers perdent leur latin quand ils s'y rendent. «Pourtant, toutes les conditions sont réunies pour le déroulement optimal de la Bourse!», s'exclame-t-il. Selon M.Sadmi, les cotations sur le marché garantissent une plus grande transparence et offrent par là même aux entreprises, la possibilité de favoriser la souscription à de futures émissions de titres en cas de leur retour sur le marché. Etat des lieux: La Bourse d'Alger est rachitique. Elle devait être alimentée par les entreprises privées et bien sûr par l'Etat. Elle se trouve dans une situation où sa réglementation nécessite une réforme en profondeur pour pouvoir la faire sortir de l'impasse. Pourquoi cette situation? Lorsqu'on avait décidé de sa création en 1990, l'élaboration de sa réglementation a été confiée à d'anciens cadres de la planification, qui, depuis des décennies, n'ont rien connu d'autre que la gestion assistée. A cette époque l'essentiel c'était de faire connaître la Bourse d'Alger. Autrement dit, selon le président de la Cosob «les marchés financiers ont des traditions à respecter». Selon lui, la Bourse ne se développe pas du jour au lendemain. Afin de booster les actions de la Bourse d'Alger il est nécessaire de moderniser son fonctionnement. Selon M.Sadmi la modernisation est la seule alternative pour sauver la Bourse d'Alger.