Andrea Ricardi a annoncé à l'assistance que la communauté de Sant'Egidio organise, aujourd'hui, «Islam-Eglise catholique», une conférence de deux jours à laquelle participeront Taleb-Ibrahimi et Youssuf Qaradawi, défini par certains religieux musulmans comme «l'idéologue du terrorisme international». Les Américains ont promis d'éradiquer le terrorisme et leur ennemi juré Ben Laden où qu'il soit. Le monde y a répondu favorablement. Force est de constater que l'utilisation de l'Islam dans le terrorisme a créé une polémique autour de la civilisation islamique, ce qui est injuste - mais légitime - devant l'horreur des derniers attentats de New York et Washington, tout comme dans notre propre pays, musulman. Mais en ce XXIe siècle, l'opinion publique occidentale est-elle prête, aujourd'hui, à combattre ceux qui terrorisent le monde au nom de la religion musulmane et non de l'Islam? En tout état de cause, l'effet immédiat d'une telle rencontre est qu'aujourd'hui, tout homme religieux se trouve dans la nécessité de redéfinir son propre rôle. Ce sommet a regroupé de nombreuses personnalités religieuses, toutes confessions confondues, à savoir Abdullah El-Radwan, directeur de la grande mosquée de Rome, le rabbin Eliot Touaf, Monseigneur Rino Fisichella ainsi que le président de la communauté de Sant'Egidio, Andrea Ricardi. Les différentes croyances se sont retrouvées sous le signe de la tolérance, du dialogue et de la réconciliation. Un seul message, celui d'une ferme condamnation du terrorisme, du crime contre l'humanité et l'engagement d'extirper ses racines par la vertu du dialogue religieux afin de parvenir à «une paix juste». Le président de la communauté de Sant'Egidio, présent hier à ce sommet interreligieux, a évoqué le respect de toutes les religions dénonçant le recours à la force, il a également invité les représentants à ne pas cautionner la guerre contre l'Afghanistan.