Equilibre instable ou mouvement perpétuel, c'est ce qui qualifierait le mieux l'actuel Satef. A l'origine de cet état de fait : le cumul des mandats politique et syndical. Ces derniers sont à l'origine de toutes les péripéties du Satef dont la dernière en date remonte au 4 avril dernier, à Béjaïa. Puisque le congrès de cette instance syndicale a capoté à l'amendement de l'article 27 après avoir échoué à l'article 5 de son statut. Ces deux articles insistent respectivement sur l'élection du président par le conseil national et non par le congrès ainsi que la séparation entre le politique et le syndical. Dans une déclaration à M'sila à l'occasion du IIIe congrès El-Hacène-Bellache, le présent secrétaire général, M.Ferham Mustapha, affirme que les 108 congressistes ayant répondu aux convocations ont élu les instances nationales du Satef, à savoir le conseil national composé de 43 membres ainsi que le secrétaire général. Il annonce «la tenue d'un congrès national extraordinaire dans une année» et appelle l'ensemble des travailleurs de l'éducation à se regrouper autour des nouvelles instances, pour faire du Satef un syndicat réellement libre, autonome et fondé sur la démocratie et la solidarité. La déclaration note que le Satef vient de sortir d'un profond coma qui n'a pu avoir raison de lui grâce à la résistance de ses militants et militantes sincères. Le Satef post-4 avril qui adhère aux revendications de la Casa, bien que non encore agréée, se veut un cadre autonome, libre de revendications et un espace d'expression de tous les travailleurs. Ses animateurs veulent le débarrasser de l'étiquette de syndicat d'appareil. La transition entre l'ancien syndicat et le nouveau se veut souple et préfère se garder de dissidence puisque la tenue du prochain congrès se fera dans une année, temps que mettraient tous les mandats politiques pour «tomber». Le Satef nouvellement élu a déposé dimanche son dossier d'agrément au ministère du Travail. Il semble déjà avoir du pain sur la planche, puisqu'il fait le combat des secrétaires pour la permanisation. L'équipe de ce syndicat soutient qu'il n'y qu'un seul Satef, celui des travailleurs.