Bien qu'elle soit partie prenante du mouvement de grève qui paralyse le secteur de l'éducation, la section régionale du Satef à Béjaïa affiche ses appréhensions sur le contenu du futur code du travail en élaboration au ministère du même nom. Pour les membres de la section, réunis le 5 mars dernier à Sidi-Aïch, “les méthodes illégales d'intimidations”, auxquelles la tutelle a eu recours pour casser le mouvement syndical, donne un avant-goût sur le “contenu prévisible du futur code du travail” en phase d'élaboration. Un texte, explique-t-on dans une déclaration transmise à la presse, qui “risque d'aggraver les dispositions du SGTFP et du SPTE” et qui serait synonyme de “remise en cause des droits syndicaux”, arrachés par leurs aînés. Pis, c'est aussi, prévient-on, une porte ouverte à tous les “abus”. Cependant, le Satef ne désespère pas de voir le mouvement syndical de l'éducation, dont la “maturité” n'est plus à démontrer, comme en témoignent la “solidarité et l'interdépendance” des différents corps, canaliser ses efforts et envoyer des messages forts aux autorités politiques. Lesquelles autorités auraient affiché, a-t-on dénoncé, leur volonté “à annihiler la mobilisation des travailleuses et des travailleurs afin de mieux faire passer le futur code de travail”. À signaler que le Satef est rentré en grève le 24 février dernier. Et bien qu'il ne compte pas un nombre important d'adhérents en raison des crises internes récurrentes qu'il a connues, le Satef demeure un acteur important qui a la particularité de produire de la littérature pour le mouvement social algérien. Il dispose de “poches de résistance” à Béjaïa, Tizi Ouzou et à un degré moindre à Bouira, Bordj et El-Tarf.