L'ex-entraîneur de l'EN avait pour ambition de relancer la formation. Samedi dernier, une importante réunion s'est déroulée au siège du ministère de la Jeunesse et des Sports consacrée au dossier du football. Il y avait le ministre, M.Aboubakr Benbouzid et un certain nombre de directeurs centraux, alors que le FAF était représentée par le DTN Hamid Zouba. Il a, surtout, été question de centres de formation, un projet sans cesse remis sur le tapis, mais qui éprouve un mal fou à décoller. Apparemment, le ministère entend agir dans le sens des décisions arrêtées par le Conseil interministériel consacré au football et pour lesquelles un budget a été dégagé. La réunion de samedi a confirmé la construction d'un centre de formation des jeunes talents au niveau du complexe olympique Mohamed-Boudiaf et celle d'un centre de regroupement des équipes nationales à Sidi Moussa où sera, également, érigé un bâtiment qui servira à la formation des entraîneurs et des arbitres. Par ailleurs, quatre instituts de formation sous tutelle du MJS seront mis à la disposition de la discipline. Il s'agit de ceux d'Alger, d'Oran, de Constantine et de Ouargla. Ils serviront à la préformation, sur deux années, des entraîneurs. A cet effet, Jean-Michel Benezet, l'expert français de la FIFA et de la FFF sera en Algérie du 18 au 30 avril pour encadrer un stage de 12 formateurs appelés à être affectés dans ces centres. Cependant, ce beau projet risque de tomber à l'eau avec la démission annoncée de Hamid Zouba de son poste de DTN. L'intéressé, que nous avons pu contacter, nous a fait part de cette intention, nous indiquant qu'il partait «par solidarité avec Bouarrata». Visiblement affecté par la démission de ce dernier de son poste d'entraîneur national, il ajoutera: «On ne peut laisser un homme comme Bouarrata partir de la sorte. Personne, au niveau de la FAF, n'a cherché à le voir et à lui parler pour essayer de le faire revenir sur sa décision. On se contente de laisser les choses avancer comme si de rien n'était. On va, bien entendu, aller à la recherche de son remplaçant mais les raisons qui l'ont conduit à démissionner resteront. Or c'est là le vrai problème.» Zouba nous a fait savoir qu'il allait continuer jusqu'au 18 avril. «Je vais accueillir ce jour-là Jean-Michel Benezet, je le mettrai dans l'avion pour Oran où il encadrera le stage de formateurs et puis je partirai» a-t-il ajouté. Il n'y a pas si longtemps, Zouba nous avait informé de son désir de se consacrer essentiellement au volet de la formation et il estimait que le travail de la DTN lui prenait trop de temps. Il ne voyait pas d'un si mauvais oeil l'éventualité de recruter quelqu'un d'autre pour ce poste. Il aurait, d'ailleurs, été derrière le contact avec Mahieddine Khalef, lequel, selon lui, n'aurait pas dit non. Mais une autre information, proche du MJS et de la FAF, laisse entendre qu'un autre projet serait en cours. Celui-ci indique que les autres entraîneurs nationaux, à savoir Mehdaoui, Benyellès, Mokdadi et Soltani pourraient être amenés à partir pour être remplacés par des techniciens étrangers. Zouba aurait été au courant de ce projet, ce qui l'aurait poussé à précipiter les choses et à s'en aller. D'autant que son rôle était étouffé par la mainmise du vice-président de la FAF, Mohamed Laïb, sur les affaires de l'EN alors qu'en tant que DTN, il devait être, obligatoirement, consulté. Une situation que Zouba ne pouvait, éternellement, accepter. Son départ, à coup sûr, devrait arranger pas mal de personnes.