Les dessertes Alger-Paris et Oran-Paris devront être lancées en juin, à l'issue du Conseil supérieur de l'aviation civile. Une année de partenariat avec Air Algérie et 35 ans en France, Air Littoral a dressé un bilan positif sur ses activités en Algérie. Hormis la prospection et le développement du tourisme urbain dans notre pays, la compagnie aérienne, qui devait finaliser un contrat de partenariat avec le Touring Club au courant de ce mois, envisage de développer le tourisme dans le Sud. A ce sujet, il faut préciser que pas moins de 20.000 touristes se rendent annuellement dans le Sud. Il faut dire que la compagnie, qui réalise un chiffre d'affaires de 150 million d'euros/an pour 1,5 millions de passagers dont 100.000 vers l'Algérie, compte inscrire le tourisme dans le Sud algérien comme un objectif réalisable à long terme «si le besoin se faisait sentir». Cette option, précisent les gestionnaires de la compagnie, «ne saurait être réalisable sans le concours de la compagnie Air Algérie» qui assure la représentativité technique et commerciale de cette compagnie. Air Algérie aura, entre autres, la mission de contrôle les 32 appareils qui composent la flotte de cette compagnie française estimée à 610 millions d'euros. Le Touring club, qui accueille actuellement et provisoirement «la direction de la compagnie», devra, lui aussi, assurer le côté technique et commercial dont la billetterie. Dans la mesure où les 30 agences du Touring Club constituent une grande partie du réseau de distribution et qui est, selon l'orateur, «le facteur de réussite» précisant dans ce sens que «80% du trafic aérien vers l'Algérie sont vendus en France». Concernant les voyageurs algériens vers la France et les procédures appliquées, M.Mas, président de l'Afat Voyages, a déclaré sans ambages qu'«il faudrait que les personnalités algériennes se soucient de la suppression du visa». Les représentants de cette compagnie espèrent élargir le partenariat avec Air Algérie en accédant, en juin prochain, au «cotcher» soit le partage des codes avec son partenaire. En d'autres termes, «un système opérationnel d'échanges de données informatiques». Questionné sur la probabilité de la mise en service d'une desserte Alger-Paris, les représentants devaient répondre par l'affirmative en précisant que «cette décision revient au Conseil supérieur de l'aviation qui donnera probablement son aval d'ici à juin prochain», ajoutant: «Air Littoral a fait la demande des dessertes Alger-Paris et Oran-Paris et ce, dans le cadre du développement du tourisme urbain dans le nord de l'Algérie.» Sur la question sécuritaire, les représentants, tout en tenant compte de l'absence du risque zéro, ont fait allusion aux déclarations du ministre des Affaires étrangères, M. Dominique de Villepin, lequel aurait «élaboré une liste de pays à haut risque et dans laquelle, l'Algérie serait absente». La disparition énigmatique des 28 touristes est venue quelque peu mettre en doute cette déclaration. Sur la question, les animateurs du point de presse ont déclaré que «cette pratique de tourisme dans le Sud est très dangereuse et les touristes doivent se faire accompagner par des guides», ajoutant: «Il n'est pas à écarter que les touristes ont traversé la frontière du Niger ou du Mali.» Pour revenir au point de presse, l'assurance et l'humilité des orateurs qui faisaient référence à la compagnie Air Algérie, comptent s'implanter en Algérie. «La proximité linguistique, historique et géographique est autant de points importants qui pourront nous faciliter la tâche», devaient lancer les représentants de la compagnie, à l'issue du point de presse qui avait plus l'aspect d'une rencontre d'évaluation du marché aérien en Algérie.