Le partenariat commercial avec Air Algérie et Air Littoral devrait intensifier l'afflux. “Nous sommes ici avec des agences de voyage pour découvrir l'Algérie. L'objectif était de voir le potentiel touristique du Nord de l'Algérie”. C'est ce qu'a déclaré, hier, Jean-Pierre Mas, président d'AFAT Voyages, qui représente plus de 480 agences de voyages françaises, lors d'une conférence, conjointe avec le directeur commercial d'Air Littoral, Pierre Stéphane Austi, organisée à l'hôtel El-Djazaïr d'Alger. AFAT s'intéresse au tourisme balnéaire. “Il y a des ingrédients. Il faut trouver un partenaire local”, souligne le président d'AFAT. Faut-il, pour autant, nuancer l'avis du gouvernement français qui déconseille à ces ressortissants de ne pas se rendre en Algérie, “sauf nécessité absolue”. Jean-Pierre Mas, président d'AFAT, souhaite que “les termes de cette directive soient nuancés”. Pour cause, les agences de voyages sont tenues d'informer leurs clients. AFAT semble opter pour un tourisme balnéaire de découverte, des week-ends à 42 000 dinars, vers Alger, Oran et Annaba, “pour une clientèle curieuse”. “Le dispositif sera opérationnel avant l'hiver prochain”, soutient Jean-Pierre Mas. Là encore, le président d'AFAT parle de la “nécessité de remise à niveau des hôtels”. “Ils ne sont pas adaptés à la demande du marché français”, souligne-t-il. Jean-Pierre Mas, qui a visité certains cites, évoque l'urbanisation désordonnée autour des zones balnéaires, des bouteilles et des sachets en plastique sur les plages, des salles de bain “pas propres” au niveau de certains hôtels… “Il faut une prise de conscience. Le tourisme c'est aussi une culture”, suggère-t-il. En tout état de cause, des contacts ont été pris avec un opérateur algérien. Concernant Air Littoral, “premier opérateur français en Algérie avec près de 160 vols par mois”, soutient Pierre Stéphane Austi, elle confirme son positionnement sur le réseau des dessertes régulières qu'elle assure en partenariat avec Air Algérie depuis juin 2002. Après avoir lancé deux lignes au départ de Nice (2 vols quotidiens) et Montpellier (3 fréquences par semaine) à destination d'Alger en juin 2002, la compagnie en a ouvert d'autres : Nice/Oran et Nice/Cons-tantine (2 fréquences par semaine) au mois d'août, puis Montpel-lier/Oran (1 fréquence hebdomadaire) et enfin Nice/Annaba (1 fréquence) en décembre dernier. Elle prévoit de lancer une nouvelle desserte entre Nice et Béjaïa à l'occasion du programme été 2003. Air Littoral table ainsi sur un trafic de l'ordre de 100 000 passagers en 2003, soit 10% du trafic général. Pierre Stéphane Austi affirme que l'Algérie est, pour Air Littoral, “une destination importante”, en soulignant la coopération “tout à fait remarquable” des autorités algériennes. Il souligne que “l'aéroport d'Alger présente les mêmes conditions de sécurité que les aéroports européens”. Le partenariat, commercial et technique, avec Air Algérie fonctionne “bien”. Par ailleurs, Air Littoral et Air Algérie travaillent, actuellement, à l'extension de leur coopération à un accord de partage de code, qui pourrait être mis en place dans les prochaines semaines. Au sujet de la redistribution des slots d'Air Lib dont ont bénéficiés Air Algérie et Aigle Azur, Pierre Stéphane Austi affirme que Air Littoral n'était pas concernée, parce qu'elle n'a pas de droit de trafic sur Paris. Fin avril, le Conseil supérieur de l'aviation marchande va statuer sur les droits de trafic sur Paris. Air Littoral semble s'intéresser aux lignes Paris- Alger et Paris-Oran. M. Austi précise que, conséquemment aux attentats du 11 septembre, Air Littoral applique les mesures de sécurité exigées. Les coûts de ces mesures (frais d'assurances, frais d'assistance, le personnel de sécurité..) est considérable, ce qui grève le prix du prix du billet. Ces coûts représentent environ 10% du prix de vente. M. R.