La piste des cafards serait, selon les autorités de Hong Kong, un moyen possible de propagation du virus de pneumonie atypique qui a fait trois nouvelles victimes étrangères dans le sud de la Chine et un dixième mort au Canada portant ainsi le nombre de décès dans le monde à 101. «Il existe un risque que des cafards puissent véhiculer le virus dans les appartements après l'avoir ramassé dans des égouts et canalisations», a expliqué le directeur adjoint de la santé, Leung Pak-Yin. En effet, cette maladie continue à faire des ravages dans le monde. Le nombre des contaminés du syndrome respiratoire aigu sévère (Sras), qui a atteint actuellement, 2800, n'arrête pas d'augmenter avec deux nouveaux cas déclarés. Il s'agit d'un Américain et de deux Canadiens contaminés en Chine. La Chine, qui compte amortir les retombées de cette maladie sur son économie, rassure que ce mal est de plus en plus contrôlé. «Le nombre des cas diminue rapidement. Nos mesures sont efficaces pour prévenir la propagation de la maladie et la majorité des patients peut être soignée», a déclaré Huang Qingdao. Le président de la Banque mondiale a joint sa voix aux inquiétudes exprimées sur les conséquences économiques de la maladie en Asie. «Manifestement, cela affecte énormément le tourisme et perturbe les voyages pour ceux qui veulent faire des investissements ou du commerce», déclare M.Wolfensohn. La Thaïlande a annulé, mardi, une tournée de promotion de son tourisme tandis que le Premier ministre avertissait que la maladie allait avoir des répercussions majeures sur le tourisme régional. La compagnie de Hong Kong, Cathay Pacific, a déclaré qu'elle affrontait sa plus grave crise en 26 ans à cause de la guerre en Irak et de la pneumonie. Son patron David Turnbull a rapporté que Cathay Pacific avait déjà réduit ses vols de 25% et que d'autres suivraient. Des centaines de vols à destination ou au départ de Hong Kong ont été annulés depuis que l'OMS a recommandé, la semaine dernière, de ne pas se rendre dans le territoire et dans la région de Canton.