Aucun indice ne permet, pour le moment, de se hâter à une quelconque conclusion sur leur sort. Deux nouveaux Autrichiens, des alpinistes, sont portés disparus en Algérie, ce qui porte à dix le nombre d'Autrichiens et à 31e le nombre d'Européens disparus, a annoncé hier le ministère autrichien des Affaires étrangères. «Nous devons compter (les deux alpinistes) parmi les disparus», car «ils ne sont pas arrivés au départ du bateau qu'ils devaient prendre vendredi en Tunisie et il n'y a aucune indication sur l'endroit où ils se trouvent», a daclaré le ministère. Cette affaire, quelque peu occultée par l'actualité en Irak, semble prendre des proportions alarmantes, à en juger par le ton de plus en plus inquiet des officiels allemands et autrichiens, pays d'origine de la majorité des touristes disparus dans le Grand Sud algérien. A ce jour, aucune piste n'est évacuée pas les enquêteurs tant algériens qu'allemands, présents à Alger depuis plusieurs semaines. Il y a lieu aussi d'indiquer que ces policiers ne privilégient aucune hypothèse et les recherches se poursuivent à une cadence soutenue depuis le début de cette affaire. La seule déclaration sur le sujet a été rapportée par l'APS qui, citant des sources sécuritaires, relève la possibilité que lesdits touristes aient tout simplement quitté le territoire national. «Ils sont considérés comme perdus dans l'immensité du désert sans même toutefois pouvoir affirmer s'ils sont du côté algérien du Sahara ou de l'autre côté de nos frontières sud.» Cependant, même nuancée, la thèse selon laquelle les disparus ne se trouveraient plus du côté algérien des frontières semble être prise au sérieux, au vu des très importants moyens matériels et humains déployés par l'ANP dans les opérations de recherche. En effet, l'absence de tout indice sur les dizaines de kilomètres carrés ratissés par l'armée, est de nature à amener les enquêteurs à admettre que les touristes disparus auraient peut-être, par mégarde, traversé la frontière. L'Algérie partage ses frontières sud avec le Mali et le Niger. Le Niger est toutefois le pays le plus proche de cette zone. Le ministre nigérien du Tourisme, Rhissa Ag Boula, avait affirmé récemment qu'aucun de ces touristes n'était au Niger. «Si c'était le cas, je ne pourrais pas ne pas en être informé», avait-il précisé.