Aujourd'hui, samedi, les premiers demandeurs retenus vont payer les 10%. Les avis leur sont parvenus par la poste la semaine écoulée. Ceci pour Alger. Pour les autres wilayas du pays, l'opération démarrera la semaine prochaine. La BNA, qui accompagne l'Aadl dans cette phase, a bien fait les choses. Elle a édité un dépliant (annexé à l'ordre de versement) sur lequel sont indiquées les adresses où devront se rendre les souscripteurs ainsi que les horaires d'ouverture. Il est à noter qu'à cet effet, les guichets sont distincts des autres pour une meilleure fluidité et que ceux-ci seront ouverts de 9h à 19h non-stop y compris les samedis. Nul doute que les personnes retenues, qui seront devant les guichets de la banque, vivent des moments de bonheur intense. Acquérir un logement dans des conditions abordables par tous voilà qui était impensable depuis fort longtemps. Mais il n'y a pas que les heureux. Les autres, ceux dont les dossiers ont été rejetés, sont dans des dispositions diamétralement opposées. Pour la seule wilaya d'Alger, ils sont pour l'instant 3000. La plupart a déjà reçu le «faire-part». Leurs réactions ont été multiples. Il y a ceux qui ont adopté un profil bas propre à ceux qui se font prendre «la main dans le sac». Peut-être ont-ils un moment espéré passer entre les mailles du filet et que ne soient pas découvertes leurs acquisitions ou aides de l'Etat antérieures. Ceux-là gardent le silence et espèrent seulement ne pas être traduits en justice. Erreur, M.Abdelmadjid Tebboune, ministre de l'Habitat, a, plus d'une fois, promis des poursuites contre les fraudeurs. Il est certain qu'il tiendra ses «promesses». Il y a ceux qui crient à l'erreur et introduisent des recours, décidés à se défendre jusqu'au bout. Quelque soixante recours parviennent chaque jour au siège de l'Aadl. Les responsables nous ont assurés que toutes les vérifications sont aussitôt entreprises pour détecter les éventuels erreurs et infirmer ou confirmer le rejet. Quoi qu'il en soit, le temps ne joue pas contre ceux dont les dossiers ont fait l'objet de rejet pour cause d'homonymie ou autre erreur de transcription. Au cas où l'enquête leur serait favorable, ils seront réintégrés à tous moments dans le premier programme. «Ceux qui sont de bonne foi ne seront jamais lésés. Au contraire, ils auront droit à nos excuses et leurs droits seront rétablis. Le temps nécessaire à l'enquête ne sera jamais un facteur d'un quelconque déclassement. Leur position sera maintenue», nous a-t-on assuré à l'Aadl. Il y a ceux enfin qui se présentent à l'Aadl, après avoir été découverts, pour se désister affirmant ne plus vouloir être demandeurs. Reste à savoir si l'absolution leur sera donnée.