« Tous les dossiers seront traités avant le 15 novembre. D'ici à là, tous les demandeurs auront reçu leur réponses », affirme Lazhar Bounafa, P-DG de l'AADL. Ainsi, l'opération location-vente, dans son programme 2001, sera bouclée avant le Ramadan. Tout au moins pour Alger, qui a enregistré 6 fois plus de demandes que les sept autres wilayas du pays où d'ailleurs le traitement des dossiers est terminé depuis plus d'une semaine. Donc, dans un peu plus de 15 jours, tout le monde sera fixé quant à la suite réservée à sa demande. Il y aura ceux qui auront été rejetés principalement pour cause de possession antérieure et qui seront traduits en justice pour parjure, ceux qui auront été ajournés et qui devront compléter leurs dossiers, ceux qui auront usé du recours et pris connaissance de son aboutissement (beaucoup d'homonymes ont été corrigés grâce à la filiation). Enfin, tous ceux qui, sans préalable, auront été retenus. Pour tous ceux qui ont eu une réponse positive, il est demandé de verser les 10% du montant global de l'acquisition. Un délai d'un mois leur est accordé pour ce faire et au terme duquel ils recevront leur attestation de souscripteurs. Donc, la seconde étape qui s'ouvrira après le 15 novembre sera celle du suivi des chantiers (pour Alger une dizaine) de réalisation des logements dont les délais se situent entre 18 et 24 mois. Mais parallèlement à cela, l'AADL s'attellera à un vaste travail sociologique. Des experts de différentes disciplines plancheront sur la meilleure manière de répartir les logements. Par ce travail, il s'agit pour les responsables en charge de la location-vente, d'éviter les erreurs du passé. Celles qui avaient conduit à la clochardisation des cités par l'attribution populiste et démagogique des logements. Celles qui avaient vu par exemple le médecin se retrouvait voisin de palier avec un marchand de brochettes. Parvenir à une cohabitation harmonieuse par un regroupement idéal des couches sociales est le credo des experts réunis par l'AADL. La réussite de cette opération sera à même de garantir la pérennité de la qualité de vie dans les cités, débarrassée ainsi du potentiel de dégradation dont la principale cause est sans conteste à rechercher dans les regroupements anarchiques. On aurait tort de croire que l'opération location-vente est une simple action immobilière. Les effets collatéraux sont nom- breux. Ils vont de la restauration de la crédibilité de l'administration à une nouvelle manière de vivre, de l'Algérien en passant par la résorption de la crise du logement. Pour tous ces effets et leur pleine réussite, le siège de l'AADL prend une allure de laboratoire où foisonnent les idées développées par de jeunes universitaires sollicités par la Direction de l'AADL pour ne rien laisser au hasard.