«C´est vraiment une mauvaise habitude. Ce gouvernement n´a pas d´opinion [...]. La question, elle est d´une simplicité, d´une limpidité exemplaires. Est-ce qu´on est d´accord avec la position de la Fédération des femmes du Québec sur le port du voile, ou est-ce qu´on est d´accord avec la position défendue par le Conseil du statut de la femme?», a déclaré Pauline Marois, chef du Parti québécois (opposition), suite au refus de la ministre de la Condition féminine, Christine Saint-Pierre, de donner son avis sur le port du voile dans les services publics. Le Québec est en effet traversé par un vif débat suite à une position prise par la FFQ («Fédération des femmes du Québec»), très hostile à l´interdiction des signes religieux au sein de la fonction et des services publics québécois (notamment le voile islamique). Ce débat n´est pas nouveau: en 2006 les partis politiques s´étaient déjà aventurés sur le sujet sans résultat ferme. La ministre Saint-Pierre, très mal à l´aise, a d´abord déclaré: «C´est une question sur laquelle tout le monde s´interroge.» Elle a ensuite fait référence au CSF ou Conseil du statut de la femme (organisme dont elle a la charge), qui a émis un avis contraire à celui de la FFQ, mais en se gardant bien de préciser de quel côté se rangeait le gouvernement. Les partis politiques sont donc dans l´attente d´une ligne claire du gouvernement, ceci afin d´éviter que le principe de laïcité puisse être remis en cause.