Le tribunal d'Hussein-Dey, dans l'affaire opposant Ahmed Fattani à Khaled Nezzar, a rendu son verdict en première instance. Le directeur du quotidien L'Expression a ainsi été condamné à 1500 dinars d'amende ainsi qu'à 25.000 dinars de dommages et intérêts tels que requis par le procureur de la République. La partie civile, pour rappel, avait demandé 5 millions de dinars. Le directeur de L'Expression est accusé de diffamation pour un article écrit en date du 23 août à la suite d'une conférence de presse animée par Nezzar. Ahmed Fattani, dans un brillant plaidoyer, avait démontré que la plainte ne reposait sur aucun fondement légal, ajoutant que de pareilles affaires risquaient de porter atteinte à la liberté de la presse que sa condamnation ne signifierait rien moins que la condamnation du peuple algérien. Le directeur de L'Expression, en effet, a pris sur lui de défendre des thèses plébiscitées par le peuple algérien dans le cadre de la mise en application de la concorde civile.