Le préfet de Vienne, au sud-est de la France, Bernard Tomasini, a refusé à l´entreprise Autoliv-Isodelta, groupe suédois qui produit des volants et qui a licencié une centaine d´employés du site de Chiré-en-Montreuil, de faire venir dans la Vienne des ouvriers tunisiens. Autoliv souhaitait faire venir à l´usine de Chiré-en-Montreuil, une trentaine d´ouvriers de l´usine tunisienne d´El Nadhour, dont la production est arrêtée après un incendie qui a ravagé les bâtiments, au lendemain de Noël. Dès que le préfet, Bernard Tomasini, a lu cela dans la presse, il a demandé au consulat de France en Tunisie de stopper la délivrance des visas. Son argument est simple. Il y a un an, Isodelta a licencié une centaine de personnes et ils ont fait le choix de délocaliser en Tunisie. Qu´ils l´assument et qu´ils ne fassent pas venir ici des travailleurs tunisiens. «Nous sommes opposés à la venue d´employés tunisiens puisque ici, il y a des gens compétents qui ont besoin de travail», a déclaré pour sa part Patrice Gonnet, délégué Cfdt.