Les 10773 affaires criminelles en 2002, sont là pour confirmer que la criminalité prend quotidienne-ment de l'ampleur. Les milliers de délits criminels de différentes natures entrant dans le droit commun et recensés à travers le territoire national par les services de police nous ont conduits à confirmer que le fléau de la criminalité tend à prendre des proportions alarmantes dans notre pays. La recrudescence de la criminalité trouve son origine dans la détérioration du cadre social. Le chômage, l'oisiveté, le désoeuvrement et la marginalisation d'une grande partie de la population dont la majorité ne dépasse pas les 30 ans (ressources humaines indéniablement mal exploitées) ainsi que l'analphabétisme sont autant de facteurs qui ont favorisé la multiplication des délits criminels. Les grandes villes sont devenues des endroits de prédilection pour les SDF, les malfrats de tout bord qui, le chômage aidant, s'adonnent à toutes les activités délictueuses telles que la fausse monnaie, les agressions à l'arme blanche ou armes à feu, les vols de différentes natures etc. L'exode massif vers les grandes villes en est le facteur aggravant. Selon les statistiques de la police judiciaire pour l'année 2002, Alger se place en tête des villes criminogènes. Il faut préciser que dans la catégorie des atteintes aux biens et aux personnes, Alger s'est taillé la part du lion. Dans les atteintes aux biens, 10.773 affaires ont été enregistrées à Alger contre 3 822 à Constantine et 2396 à Oran confirmant ainsi la recrudescence de la criminalité. Les agressions et vols, entraînant parfois la mort, ont atteint des pics alarmants dans ces mêmes villes et ce malgré le dévouement des policiers spécialisés dans les flagrants délits à l'image des Groupes mobiles anti-criminels (Gmac). Dans cette catégorie, Alger a enregistré durant l'année 2002, 8 696 affaires traitées contre 2807 à Annaba et 2537 à Constantine. Sur le territoire national et durant l'année 2002, 49.580 affaires ont été traitées par les services de police dont 38780 résolues contre 43.146 affaires enregistrées en 2001 dont 32 420 résolues. Comparant les deux chiffres, il est facile de constater que la criminalité sous ses différentes formes est en constante progression. Au cours de l'année 2002, les forces de police ont arrêté 53.441 personnes dont 7154 placées sous mandat de dépôt, 10.296 remises en liberté provisoire, 806 mises sous contrôle judiciaire et 35 185 en citation directe.