La direction générale de l'aviation civile de l'Hexagone n'a encore donné aucune suite aux propositions du pavillon national. Le programme estival d'Air Algérie, la disparition de Khalifa Airways et d'Air Lib l'arrivée sur le marché algérien d'Air Littoral et d'Aigle Azur et la problématique des lignes intérieures, ont été hier, à l'hôtel Sofitel à Alger, au menu d'une conférence de presse animée par le P-DG d'Air Algérie, Tayeb Benouis. Au sujet du programme spécial été, on apprendra que la compagnie nationale compte mettre près de 1,5 million de sièges sur le marché, ce qui représente une augmentation de l'ordre de 3% par rapport à 2002, où un peu moins de 1,450 million de sièges ont été offerts. Cependant, ce programme qui, selon Benouis, «tient compte des défections de Khalifa Airways et d'Air Lib et l'arrivée sur le marché d'Air Littoral et d'Aigle Azur», demeure théorique, tant que la Direction générale de l'aviation civile (Dgac) française n'a pas donné son feu vert pour les vols additionnels demandés par Air Algérie. Il est à signaler que cet organisme donne habituellement sa réponse pour ce genre de programmes, au plus tard au début du mois d'avril. Or, pour cette année, la réponse tarde à venir. L'une des explications fournies par Benouis pour expliquer cet état de fait serait que les autorités de l'Hexagone chargées de l'aviation civile, «attendent les programmes d'autres pavillons français en direction de l'Algérie avant de se prononcer définitivement». Cela étant, il n'est pas dit que les propositions d'Air Algérie seront retenues par la Dgac. «De nombreux paramètres objectifs conditionnent ce genre d'opérations», a affirmé le conférencier qui n'éloigne pas la possibilité qu'une partie du programme spécial soit rejetée par la partie française. En tout état de cause, la pression en été est telle qu'il est humainement impossible d'y faire face sans accroc, même avec une flotte d'une importance exceptionnelle. A ce propos, Benouis préviendra que les retards dans les vols sont susceptibles de se produire, même s'il promet qu'Air Algérie tentera, autant que faire se peut, de limiter les désagréments aux voyageurs. En d'autres termes, bien que la compagnie aérienne nationale ait mis le paquet pour réussir le transport des voyageurs de et vers les pays européens, il demeure qu'il existe des facteurs exogènes, mais tout autant objectifs, dont il faudra tenir compte. Le retard de la Dgac dans la formulation de sa réponse en est un. En ce qui concerne le réseau intérieur, Air Algérie a augmenté le nombre de sièges offert de 2,6%, ce qui est loin de répondre à la défection de Khalifa Airways sur ce créneau. L'une des solutions préconisées est la location des ATR de Khalifa Airways auprès du fournisseur pour reprendre certaines lignes intérieures.