Les deux stations de dessalement d'une capacité de production de 1200 m3/j installées par le Groupe Khalifa à Zemmouri El-Bahri sont actuellement à l'arrêt après trois mois de fonctionnement, a indiqué le ministre des Ressources en eau, M.Attar lors de la conférence de presse tenue en marge de la réunion du Conseil des ministres maghrébins des Ressources en eau. Ce n'est pas tout, pour ce qui est des trois autres stations. qui devaient suivre le premier don, le ministre explique qu'aucune information ne lui est parvenue de ce groupe. «Nous ne savons rien de ces stations d'ailleurs, je suis pessimiste quant à l'aboutissement de ce projet», déclare M.Attar. Manifestement, le problème qui touche actuellement le Groupe Khalifa s'est répercuté sur toutes ses activités. Revenant à l'intérêt que porte ce conseil maghrébin à l'eau, le ministre explique que ce genre de collaboration peut être très enrichissant dans la mesure où chaque pays apporte ses propres expériences qui, par la suite, aideront à élaborer une politique commune de l'eau. «Grâce à cette concertation, nous pourrons même envisager des projets en commun tels que le transfert des eaux d'un pays à un autre», explique le premier responsable du secteur. Ici le ministre donne l'exemple de la frontière algéro-marocaine où il explique que le côté marocain enregistre un excédent de cette ressource tandis que le côté algérien souffre du manque. Afin d'expliquer une fois de plus le problème réel de la nappe albienne à l'assistance qui n'arrêtait pas de se poser des questions, M.Attar a déclaré d'emblée: «Nous n'avons pas de problème avec nos voisins libyens et tunisiens» du moment, ajoute-t-il, que cette nappe qui est d'un volume de 60 milliards de mètres cubes se trouve principalement en Algérie et que notre pays l'utilise à raison de 1,5 milliard de m3/ an alors que les Tunisiens pompent 700millions de m3/an et les Libyens 300 millions de m3 /an. Le seul «problème» réside dans la nappe de Ghadames dont les eaux sont partagées entre les 3 pays. «La Libye voulait exploiter les eaux de cette nappe. Ce qui est tout à fait légitime. Mais pour éviter l'abaissement de cette nappe, nous avons installé une commission qui se charge du contrôle», indique-t-il. Interrogé sur le problème des eaux polluées du barrage Hammam Boughrara, le ministre dira que les Marocains ont entrepris un projet de construction d'une Step à Oudjda pour épuration des eaux usées. Seulement, son financement leur pose problème. «Nous ne pouvons attendre les marocains, nous devons trouver des solutions transitoires telles que une épuration partielle des eaux», conclut-il.