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Que de la ferraille !
Une expertise étrangère à propos des unités de dessalement de Khalifa
Publié dans Liberté le 20 - 09 - 2004

L'unité inaugurée au Hamma par le chef de l'état n'était qu'un prototype.
Une bonne partie du mystère qui a entouré les stations de dessalement offertes comme don à l'état algérien par le groupe Khalifa, objet des investigations judiciaires actuelles, vient d'être dévoilée. Qu'on se rappelle, l'affaire remonte à l'été 2002. La capitale vit une grave pénurie d'eau. Le gouvernement décide un programme d'urgence qui prévoit, entre autres, la réalisation de mini-stations de dessalement d'eau de mer. Dans la foulée, Abdelmoumène Khalifa, le propriétaire du groupe, annonce à la télévision un don de stations de dessalement d'eau de mer, pour soi-disant contribuer à résorber la pénurie.
“Le ministère des ressources en eau n'était pas au courant. Il a appris comme vous par la télévision et la presse écrite cette histoire de don”, indique une source. Précisément, le groupe Khalifa annonce qu'il va offrir cinq stations d'une capacité globale de 50 000 mètres cubes. Il s'agit en fait de stations de capacités différentes : deux de 1 500 mètres cubes/jour, deux de 5 000 mètres cubes/jour, une de 30 000 mètres cubes/jour, soit une capacité globale de 43 000 mètres cubes/jour. En juin 2002, deux barges flottantes arrivent au port d'Alger. Elles transportent deux stations d'une capacité de 1 500 mètres cubes/jour chacune. Aucune correspondance n'est adressée au ministère des Ressources en eau. C'est bizarre. Mais nous sommes dans un contexte où le groupe Khalifa jouit de l'appui des autorités. “Un ordre est venu alors d'en haut, des autorités, pour faciliter les choses au groupe Khalifa”, ajoute la même source. Premier contact avec le ministère des ressources en eau. Le groupe Khalifa demande à installer les stations au Hamma. Le ministère refuse : la baie d'Alger est polluée, ce n'est pas possible. De juin jusqu'au 18 août, elles sont donc stationnées au port d'Alger. L'entreprise portuaire et la douane sollicitent le ministère pour son transfert ou une histoire de procédures, ce dernier répond que ce n'est nullement de son ressort. “Le ministère a décidé de ne pas s'en mêler”, explique la même source. Elle ajoute que la station qu'a inaugurée le chef de l'état au Hamma n'était qu'un prototype, fourni par une société américaine. Ce prototype ne pouvait alimenter qu'une maison. Le groupe Khalifa qui a utilisé cette station miniature pour la démonstration et pour impressionner le président de la république avait, en fait, des objectifs étrangers à l'approvisionnement en eau de la capitale, dans un contexte de rareté de la ressource, en raison de la sécheresse.
L'ordre vient alors d'en haut pour débloquer la situation. Le ministère des ressources en eau propose le port de Zemmouri. Fin août, les deux stations sont transférées du port d'Alger vers Zemmouri. Pour les trois autres, le groupe Khalifa affirme qu'elles sont en construction en Roumanie et en Grèce et qu'elles vont parvenir vers la fin de l'année en Algérie. Devant ces péripéties, le ministère de l'hydraulique exige que le fonctionnement des stations soit sous la responsabilité et à la charge du groupe Khalifa. En septembre, les stations sont installées grâce aux Philippins. S'ensuivit une série de réunions avec le ministre au cours desquelles ce dernier demande des documents techniques sur ces stations. En vain. Commence alors l'alimentation en eau potable de Zemmouri et de Boudouaou, indique une source du secteur. Les stations ont produit pendant trois mois. Grave problème : les stations ne fonctionnaient pas normalement. Un jour, ça fonctionnait, deux autres jours elles ne produisaient pas. Intrigué, le ministère demande une expertise étrangère. Cette dernière conclut que les stations étaient de la ferraille. Les équipements dataient de plus de vingt ans, provenaient du Golfe et servaient pour des plateformes pétrolières.
Mais comment expliquer toutes ces manœuvres ? En fait, ces acquisitions de stations de dessalement d'eau de mer ont servi pour surfacturer ces équipements en vue d'un transfert illicite de devises qu'on chiffre entre 40 et 60 millions de dollars, révèle un financier proche de la Banque centrale. Voici donc comment Abdelmoumène Khalifa a arnaqué l'état algérien.
N. R.


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