Dieu merci, notre pays est assez grand pour posséder de nombreuses régions qui présentent une très riche variété d´us et coutumes ou d´habitudes qui feront la joie des futurs touristes qui viendront se délasser une fois l´Algérie pacifiée. Quant au climat de tolérance propice à la cohabitation, viendra s´ajouter aux mesures urgentes concernant les conditions d´accueil et les prix des services. Mais ceci est un autre débat. L´Algérie étant multi-ethnique, la mosaïque qui la compose est très riche en nuances, bien que la religion dominante soit la même partout. Le mariage étant le rite fondateur de la structure de base de la nation, la famille, il ne se célèbre pas de la même façon au Nord qu´au Sud à l´Est et à l´Ouest. Ce rite est toujours observé sur la base du principe religieux et il est célébré généralement selon les coutumes et les capacités financières des familles. Mais voilà, après les années de rigueur de la guerre de Libération, les moeurs ont changé dès l´indépendance acquise. On assista alors, à une course effrénée d´abord en ville, puis même à la campagne, vers l´exhibition absurde d´un luxe que beaucoup sont loin de posséder. Les files de voitures du cortège nuptial s´allongent en même temps que la voiture de tête monte à l´Argus, alors qu´il n´y a pas longtemps, le cheval ou la mule, étaient les montures traditionnelles désignées pour mener la promise vers sa destinée. Les fêtes deviennent plus dispendieuses, les orchestres recherchés et les patrons de salles de fête gagnent le jackpot à la belle saison. Pour certains, il faudra des années de labeur pour régler les dettes contractées pour un mariage dont la durée et l´issue sont incertaines. Ayant assisté à plusieurs Fatha dans ces petits villages qui font l´orgueil de leurs habitants, j´ai pu apprécier la modération et la sagesse avec lesquelles les imams expliquaient dans une langue simple, accessible à tout le monde, faisant même quelquefois appel à des vocables français pour expliquer les fondements du mariage et persuader leurs ouailles de fuir tout luxe inutile. Mais voilà «la bande au professeur Nimbus est arrivée» pour interpréter à leur guise les textes sacrés. On ne peut s´empêcher de sourire à la lecture de commandements énoncés par un de ces douktours proscrivant le filmage des cérémonies ou l´exhibition des nouveaux mariés côte à côte.... On se demande alors à quoi se réduirait la fête quand on sait que des extrémistes célèbrent leurs noces sur le mode de l´enterrement.... de vie de garçon.