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Que faire du FLN? (2)
Publié dans L'Expression le 19 - 08 - 2004

That is the question! Telle est la question en effet. En fait, le noeud gordien de l´affaire est que, un demi-siècle après la Révolution de novembre 54, d´aucuns persistent à s´accrocher à une légitimité historique qui n´a plus lieu d´être. En effet, les fondateurs du FLN (il ne reste plus, semble-t-il, que trois ou quatre survivants du fameux groupe des 21 qui fondèrent le Crua qui donna naissance au FLN) de même qu´une large majorité de la génération de la guerre de Libération ayant disparu, la légitimité historique ne se justifie plus et la légitimation du pouvoir en cette phase de transition demeure l´urne. D´où la question qui se pose de plus en plus aux cercles politiques, aux observateurs: Que faire du FLN?. En réalité beaucoup pensent tout bas, s´ils n´osent encore le dire tout haut, qu´il est grand temps de remettre ces trois lettres, symboles du patrimoine historique national, au Panthéon qui leur sied, celui de l´Histoire ! Dit autrement, soustraire enfin le sigle FLN aux convoitises politiciennes. Dans les années 80, des gens se sont autoproclamés «famille révolutionnaire» avec comme effet l´exclusion du pouvoir et des responsabilités de milliers d´Algériens, poussant à l´exil l´élite politique et intellectuelle du pays. Aussi, il faut admettre qu´en 2004, dans le prolongement de la construction de la démocratie et de l´Etat de droit, le vieux parti est devenu l´obstacle qui parasite les avancées vers les libertés du fait du jeu politicien auquel s´adonnent ceux qui ont pris en otage le FLN. En vérité, du fait que les pères de la Révolution ont aujourd´hui disparu, par le fait que 75% de la population algérienne à moins de 50 ans (née après le 1er Novembre 1954), la légitimité historique ne peut plus être une fin en soi, ne serait-ce que pour permettre une lecture non biaisée de la réalité politique du pays. Aussi, soutenir que le moment est venu pour le FLN d´intégrer le patrimoine de la nation, de revenir au peuple algérien, afin de remettre les choses à l´endroit par la soustraction du vieux parti au jeu politicien, entre-t-il dans l´ordre des choses et dans le cadre des réformes en vue de l´instauration de l´Etat de droit. En réalité deux opportunités se sont offertes aux responsables politiques du pays de soustraire le FLN à l´instrumentalisation politicienne dont il est l´objet depuis l´indépendance. La première au lendemain de l´indépendance du fait que le contrat du FLN, de libérer le pays, avait été positivement accompli. Or, depuis, le FLN a plutôt servi d´alibi de pouvoir. La seconde opportunité a été celle offerte par la loi sur le multipartisme de 1989 interdisant l´utilisation des sigles du mouvement national, tels l´ENA, le PPA, le MTLD, l´OS... Après la révolte du 5 Octobre 1988, qui a ouvert la voie au pluralisme politique, il aurait été sain d´amorcer en douceur la rupture avec des moeurs révolues, par l´inclusion à cette liste le sigle du vieux mouvement de Libération, parti emblématique du patrimoine historique national et ne pouvant, en conséquence, servir le jeu politicien. Ainsi, la fin du parti unique et du monopole du fait politique aurait pu et dû inciter à une telle issue par le retrait du FLN avec, à la clé, une lisibilité plus appropriée du champ politique national. D´aucuns se demandent aujourd´hui qui est qui, qui fait quoi, dès lors qu´il est question du FLN. Aussi, pour la clarification de la donne politique et pour un meilleur discernement des responsabilités de chacun, il faut bien, d´une manière ou d´une autre, replacer la donne FLN dans le contexte de la réhabilitation du fait politique et de la transparence du jeu politique. Or, la décantation tarde à se faire, (noter les déchirements au sein du FLN entre les «redresseurs», les «benflisistes» et les partisans de la «troisième voie» - qui se donnent en spectacle depuis plusieurs mois -), retardant d´autant la nécessaire clarification du champ politique national. En fait, il aurait fallu, dès les prémices de l´indépendance, trouver une solution et un statut au FLN. Il est patent que la construction de l´Etat de droit ne peut souffrir l´ambivalence existant autour du parti de la Libération. Faisant allusion au rôle de l´armée dans les affaires politiques, M.Bouteflika avait annoncé en 1999, au lendemain de son élection à la magistrature suprême, qu´il ne voulait pas être un trois-quarts de président. Aujourd´hui, les rapports pouvoir politique-armée tendent à se clarifier, reste à en faire autant avec le FLN dont l´ambiguïté de l´existence parasite l´exercice transparent du pouvoir avec au bout du compte moult manipulations faites en son nom. En réalité, l´Etat algérien a raté deux opportunités qui se sont présentées à lui de retirer dans l´honneur ce sigle prestigieux, (propriété, en fait, du peuple algérien, faut-il le souligner), des affaires politiques afin de le préserver des chausse-trappes du pouvoir. Une troisième occasion s´offre aujourd´hui, notamment au président de la République, de décider enfin de rendre aux Algériens le FLN en le mettant au Panthéon de l´Histoire. Certes, pour ce faire il faut du courage politique et M.Bouteflika qui peut maintenant se prévaloir de la légitimité des urnes - près de 85% des voix à la présidentielle du 8 avril dernier -, a la possibilité, au nom du peuple algérien, grâce au pouvoir que lui confère la Constitution et la célébration en novembre prochain du 50e anniversaire de la Révolution, de décider du sort futur du sigle FLN. Pour la stabilité politique du pays, pour l´instauration d´une vraie alternance politique, gage de démocratie et de bonne gouvernance, il appartient aujourd´hui aux autorités politiques de faire le bon choix, celui de donner à la garde des Algériennes et des Algériens, ces trois lettres symboles de la libération de l´Algérie. Il faut bien admettre que le FLN a été créé pour libérer le pays et non pour le gouverner. Dès lors, maintenir l´équivoque autour du FLN, c´est continuer à entretenir la confusion sur le qui fait quoi et qui dirige qui, propice à toutes les manipulations politiciennes.
Voir la première partie dans L´Expression n° 1125 du 12 août 2004

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