Les amateurs de la chaîne Animaux ont pu le constater, dans les familles de singes, dans les clans des lions, dans les hordes de gnous, dans les meutes de loups ou dans les hordes de cerfs, la période du rut est toujours un moment où l´atmosphère est chargée d´électricité : les mâles s´exhibent, se jaugent puis s´affrontent dans des combats dictés par la survie, la reproduction. Les chocs sont spectaculaires entre les béliers, les combats sont impitoyables entre les bêtes à cornes ou à crocs. Mais en général, cela se passe sans effusion de sang. Le vaincu cède la place dans une humiliante fuite à un vainqueur qui va savourer sa victoire dans une triomphale parade et toucher auprès des femelles le prix de sa victoire. La vie est ainsi faite. C´est le plus fort qui transmet ses gènes pour assurer les meilleures chances de survie à la race. L´homme bien qu´étant un animal, n´est plus une bête : il a mis en place toute une série de codes afin de réglementer les rapports sexuels entre les individus afin d´assurer un certain équilibre à la société. Et les conflits entre les individus dans la conquête du partenaire sexuel se font toujours en douceur, presque toujours. Pourtant, quelquefois, cela dérape. France 3 vient de diffuser un étonnant film où s´affrontent deux grands acteurs anglo-saxons : Anthony Hopkins et Alec Baldwin. Le premier incarne un riche milliardaire et le second un fringant photographe de mode. Leur rivalité va s´exacerber autour de la magnifique silhouette d´Elle Mepherson, un mannequin australien devenue actrice de cinéma. L´action va se dérouler dans les décors splendides du grand nord de l´Alaska, où le milliardaire va entraîner toute sa cour, son épouse et l´équipe de la revue de mode, dans une excursion qui va se dérouler, tout au long du film, sous le signe de l´ours, animal qui va dominer toujours par sa présence et sa menace, le drame qui va se nouer entre les deux rivaux. Ayant appris son infortune, le milliardaire sera amené, après des péripéties, à éliminer son rival dans un accident provoqué. La morale américaine est sauve: celui qui s´est enrichi ne peut être qu´un battant. Malheur au moins fortuné!