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La bonne question
Publié dans L'Expression le 12 - 03 - 2005


Définir les notions de terrorisme et de résistance, -ou lutte des peuples pour leur libération et leur autodétermination-, a été l´une des réclamations récurrentes des Etats arabes et africains au cours des dernières décennies, sans que les puissances influentes, c´est-à-dire l´Occident, accèdent à une demande justifiée qui va dans le sens de la clarification des tenants et aboutissants des violences qui ont marqué et marquent nombre de régions dans le monde. La conférence internationale de Madrid sur «le terrorisme, la démocratie et la sécurité», en remettant à l´ordre du jour l´incontournable définition de ces concepts, donnera peut-être de mieux appréhender la lutte contre le terrorisme. Ainsi, les experts et les spécialistes de la lutte antiterroriste confrontent à Madrid, dans le cadre de ce forum consacré au «terrorisme, la démocratie et la sécurité» leurs opinions et thèses sur ces notions de terrorisme et de résistance pour arriver à une définition de ces concepts et, partant, mettre sans doute un terme à l´amalgame entretenu par certains Etats qui trouvent tout bénéfice au maintien du flou entourant le terrorisme et la résistance populaire. Aussi, définir ces deux termes qui font l´objet d´amalgames délibérés de la part de nombre d´Etats occidentaux, est devenu aujourd´hui une urgence pour comprendre ce qui se passe dans les pays du Moyen-Orient singulièrement. Or, pour les besoins de leurs causes, Israël, appuyé par les Etats-Unis, qualifie systématiquement de terroriste, la résistance populaire palestinienne dans les territoires de Ghaza, de Cisjordanie et de Jérusalem-Est occupés, la Russie en fait de même pour les indépendantistes tchétchènes, et les Etats-Unis qui ont envahi l´Irak en font de même à propos de la résistance irakienne face à l´occupation américano-britannique. Le fait de lutter par les armes pour libérer un pays occupé ou colonisé est pourtant reconnu par les Nations unies qui ont adopté en 1960 une résolution (1415/XV) connue sous le nom de Déclaration de 1960 sur la décolonisation qui admet la lutte des peuples pour leur autodétermination. Or, les territoires palestiniens, la Tchétchénie, l´Irak, pour nous en tenir aux pays cités en référence, sont bien aujourd´hui des territoires colonisés, non autonomes ou occupés, situation en conformité avec la Déclaration de 1960 du Conseil de sécurité, qui donne droit à ces peuples de se battre pour recouvrer leur liberté et la reconnaissance de leur droit à l´autodétermination. Mais il faut dire que l´amalgame entre résistance et terrorisme est aujourd´hui tel, et la peur faisant le reste, qu´aucun Etat ne veut prendre sur lui de rétablir les faits et redonner à la lutte des peuples pour leur autodétermination sa dimension sociale et politique, et aussi, définir le terrorisme tel qu´il s´exprime aujourd´hui, qui est un phénomène récent, en expliquant ses causes et ses fondements. Evidemment, le dossier israélo-palestinien, exemplaire en l´espèce, présente toutes les caractéristiques qui font la différence entre résistance populaire et terrorisme, quand Israël fait tout pour maintenir le conflit proche-oriental dans le registre étroit du terrorisme, alors que l´occupation des territoires palestiniens reste la cause première de la lutte et de la résistance du peuple palestinien. Aussi, les Etats arabes ont-ils posé la bonne question lorsqu´ils exigent une définition des deux concepts sus-cités. Ainsi, Terje Rod-Larsen, l´un des principaux artisans des accords d´Oslo en 1993, a-t-il appelé à «une tolérance zéro» face au terrorisme, certes, mais relève cependant que «les mesures (militaires) contre le terrorisme ne permettront pas à elles seules d´y mettre fin». Dans le cas concret du conflit israélo-arabe, «il faut aussi un Etat palestinien», indique-t-il, sans toutefois que M.Rod-Larsen, représentant personnel du secrétaire général de l´ONU pour le Proche-Orient, aille jusqu´à exciper du fait que si l´Etat palestinien, (l´un des deux Etats, avec l´Etat hébreu, créé par la résolution 181/II du Conseil de sécurité, adoptée le 29 novembre 1947), n´existe toujours pas, cela est dû au blocage d´Israël qui refuse de coexister avec l´Etat de Palestine. Aussi, l´occupation par Israël des territoires palestiniens a-t-elle donné lieu à une résistance populaire que l´Etat hébreu n´a cessé de qualifier de terrorisme. Or, le premier terrorisme est bien celui d´ignorer les résolutions de l´ONU, sur ce cas particulier, comme le fait Israël qui se livre par ailleurs, à une répression sauvage du peuple palestinien. Aussi, sommes-nous curieux de voir comment les experts présents à Madrid vont définir la résistance d´un peuple qui lutte depuis 58 ans pour la reconnaissance de son droit à l´érection de l´Etat indépendant de Palestine aux côtés de l´Etat d´Israël.

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