L'occasion s'est présentée pour amorcer une première étape de remontée en surface. Le RND prépare son congrès, prévu pour le 15 du mois en cours. Le premier acte de ce qui apparaît comme la grand-messe vraisemblablement joyeuse des militants depuis le retour de leur parti aux affaires, consiste en l'organisation du précongrès régional des wilayas du Centre. La rencontre, qui se tiendra aujourd'hui à l'hôtel Riad, donnera certainement un avant-goût de ce qui pourrait se passer dans le congrès national qui s'étalera sur trois jours. les militants de ce parti qui se remet à peine de la défaite essuyée aux précédentes législatives face au FLN, sont convaincus que tous les jeux doivent se refaire à partir de la rencontre d'Alger. D'autant plus que le parti est appelé à jouer un rôle important, en tenant, ne serait-ce que d'une manière partielle, les rênes de l'Exécutif. Un scénario inimaginable il y a quelques mois encore. La date de la tenue des congrès régionaux a été fixée par le bureau national du RND. Tant attendu, le congrès devra donner une idée sur les objectifs du parti, notamment en prévision de la présidentielle de 2004. Le retour de Ouyahia à la chefferie du gouvernement influera sans nul doute sur l'ordre du jour, puisque un débat sur le programme gouvernemental est prévu, d'autant plus que le FLN n'a pas dit son dernier mot puisqu'il revendique un droit de regard sur les futures décisions gouvernementales en étant le maître des lieux au palais de Zighoud-Youcef. L'on croit savoir que les cadres du parti sont pour des actions sociales, voire populistes, pour permettre au parti de séduire les citoyens et, partant, prendre une longueur d'avance sur le FLN qui trouvera du mal à s'opposer à d'éventuelles mesures susceptibles d'apaiser le front social. Les échéances électorales exigent une telle démarche. Au plan organique, les points qui seront débattus au cours du deuxième congrès du RND, seront la révision du statut du parti, l'élection des instances nationales et surtout l'adoption du programme. C'est sur ce dernier point que les spéculations vont bon train pour la simple raison que le futur programme n'aura certainement pas à omettre l'événement majeur, l'élection présidentielle. Le RND profitera de la bouée de sauvetage qui s'est présentée à lui pour renvoyer l'ascenseur à Bouteflika. Cela est d'autant plus plausible du fait que Ouyahia vise la présidentielle de 2008. L'occasion s'est donc présentée pour amorcer une première étape de remontée en surface. Le chef du parti semble avoir donné les premier indices en déclarant publiquement n'être pas intéressé par la magistrature suprême tout en laissant ouvert l'éventuel soutien à Bouteflika.