Vouloir que le Président Bouteflika fasse un troisième mandat n´est pas désintéressé. Quoi de plus normal, quoi de plus humain que de vouloir le meilleur pilote avant de monter à bord d´un avion. Une infime partie de l´opinion, vraiment infime, fait dans l´anti-Boutef primaire. Aussi infime que peut l´être une petite poignée de poussière certes, mais une poussière très active et viciée. Une poussière invisible à l´oeil nu dont seuls les effets sont apparents. L´effet principal est un cri rageur: «Tout sauf Boutef!» Sans plus. Sans avancer le moindre argument. Ou plutôt si! Des mensonges grotesques. D´ailleurs tellement grotesques qu´ils produisent l´effet inverse de celui attendu par ceux qui les lancent. De la même manière qu´en 2004. A la différence cependant qu´à cette époque, ces mensonges avaient une «traçabilité». Ils provenaient d´un candidat. Donc bien identifié et identifiable. Le résultat, tout le monde le connaît. Ce fut l´effet boomerang pour ce malheureux candidat qui ne s´en est jamais remis politiquement. Aujourd´hui c´est différent. On ne voit pas le ou les candidats qui se cachent derrière cette «pous-sière active». Sauf que la signature est «bêlante» comme on dit chez nous. En réalité, ce n´est pas une seule signature mais plusieurs qui toutes convergent vers «l´ennemi commun». Comme en 1999 avec le «paquet» de candidats qui a battu en retraite, avant l´épreuve des urnes. Quand on est convaincu de ne pas faire le poids face à un adversaire, il est clair et c´est élémentaire qu´on y consacre toute l´énergie du désespoir pour le dissuader de rempiler. A tous ceux qui avancent contre lui que les «jeux sont faits» et que le «résultat est connu d´avance». Qui s´insurgent par avance sur «la fraude» à venir. A tous ces politiques pleins de vertus pour donner des leçons, on ne peut s´empêcher de leur demander à quel moment de leur existence ils se sont rendus compte que les élections procèdent de l´angélisme à l´état pur? Et dans quel pays? Aux Etats-Unis avec leurs loobys? Ou dans l´un quelconque des pays d´Europe qui ait pu y échapper? Ne pas l´admettre, c´est précisément apporter la preuve de sa propre incapacité à faire de la politique. L´air du temps oblige justement tous ceux qui veulent en faire leur métier de s´en donner les moyens. Des moyens si sophistiqués et si compliqués à atteindre qu´ils sont hors de portée des amateurs. Il est bien heureux qu´ils le soient, car pour ensuite diriger le pays dans un monde implacable tel que nous le vivons, il faut être «un pro parmi les pro». C´est là que nous arrivons à l´essentiel. Vouloir que le Président Bouteflika fasse un troisième mandat n´est pas désintéressé. Ce n´est certainement pas pour prendre sa défense. Il n´a besoin de personne. Il est assez grand et assez fort pour cela. Cela tient, il faut le reconnaître, d´un certain égoïsme de notre part. Quoi de plus normal, quoi de plus humain que de vouloir le meilleur pilote avant de monter à bord d´un avion. Il n´y a que ceux qui ont d´autres avions «affrétés» et d´autres pied-à-terre hors du territoire national pour ne pas vouloir de ce président hors normes. De vouloir «tout sauf lui» pour le remplacer par le premier canasson venu. D´un canasson qui nous plongerait une fois de plus dans le chaos. Après plus de sept ans de guerre pour nous libérer du colonialisme, nous avons été aussitôt replongés dans une guerre fratricide longue de 18 années dont les stigmates persis-tent encore. C´est-à-dire qu´au cours des 50 dernières années, nous avons vécu la moitié du temps dans la souffrance, la mort, les larmes et les privations. Non! les Algériens aspirent, aujourd´hui qu´ils ont la possibilité d´avoir un vrai président, à la paix et au progrès. Après deux mandats, le Président Bouteflika a réussi à stopper nos malheurs, il a sérieusement avancé dans le développement du pays. Pour parfaire, il lui faut continuer dans la même voie. Donc, un peu plus de temps. Quand les anti-Boutef nous diront qui de leurs canassons est capable de continuer une telle oeuvre alors nous l´applaudirons des mains et des pieds. Qu´ils aient ce courage d´avancer un nom. Un seul. Chiche! ([email protected])