Les juges qui ont un dossier où une gamine a fait l´objet d´attouchements, vont jusqu´au bout de ce que la loi a tracé! Sofia Ouhida, la présidente du pénal de Blida siège en toute souveraineté et couvre ses audiences avec sa juvénile jovialité mais avec aussi un sens aigu de la conduite de ce procès, qui lui donne alors un air d´une juge ayant derrière elle plus de deux décennies d´exercice sur le pupitre. Le dossier que nous vous livrons ce jour, est lourd de la cruauté de certains pervers, de louables assauts de ce Yassine Bensari, lorsqu´il occupait le siège du ministère public au tribunal de Blida et surtout mettant en avant la rigueur de Ouhida. Cette dernière avait en face d´elle, un pourtant père de famille coupable du grave délit d´attentat à la pudeur sur la petite-même fillette de...tenez-vous bien: quatre petites années. Ce gus avait profité de ce qu´il se soit trouvé seul dans un endroit isolé pour commettre l´irréparable contre la gamine qui racontera, un quart d´heure plus tard et ce, avec des mots et des gestes que les parents avaient deviné des attouchements crapuleux! Rien que cela! Ignoble personnage! Il ne devra son salut qu´au sang-froid du papa et à la sagesse de la maman qui ont préféré aller déposer plainte plutôt que de se venger. L´énergumène fut alors interpellé, entendu, présenté par devant la justice qui l´envoya en correctionnelle et devant cette magnifique Ouhida, qui ne craint personne! Lors de l´interrogatoire, l´inculpé détenu avait commis un impair que la juge a vivement rejeté: «Par Allah, je ne sais pas ce qui...» «Non, non, n´évoquez plus Allah dans cette salle. Et si cela devait vous être d´un grand secours, évoquez plutôt Satan, le diable, Lucifer, le démon, mais point l´Eternel, compris?» Surgit alors Sofia Ouhida. Le sinistre personnage entra dans ses petits souliers, remit de justesse son...(ô comble d´ignominie) chapelet dans la poche de son pantalon et se mit à table, racontant dans le détail ce qu´il avait fait à la petite fillette et ce, sans s´aventurer à réévoquer Allah. «Que vous est-il donc arrivé, inculpé, pour aller au devant de l´illicite, du péché, de l´interdit, de pires ennuis?», tonna la magistrate, l´oeil vif, le front haut et les traits tirés. Le détenu commença alors à trembler de toute sa carcasse. Il ira jusqu´à rendre grâce à Allah de n´être pas allé plus loin. «Il ne manquait plus que cela. Et heureusement pour vous car je ne vous dis pas. Des questions, M. le procureur?», balança sans ponctuation la juge. Bensari, le procureur se leva et posa cette sentencieuse et importante question: «Avez-vous songé un instant quelle aurait été votre attitude si c´était arrivé à votre propre fille?» Silence dans la salle vide. L´inculpé répond qu´il n´y avait jamais pensé effectivement. «Vous êtes-vous rendu compte que vous avez échappé à quelque chose de terrible si vous aviez eu affaire à une famille revancharde et haineuse», siffle le parquetier, qui parlait calmement mais avec une amère sensation de dégoût visible depuis...El Biar! La magistrate attendait quelque chose comme des remords, des regrets. Rien! Le détenu était tellement marqué par son vil geste, par une sale détention préventive qui est insupportable car les plus grands délinquants, auteurs de crimes de sang, de détournements de fonds publics ou autres, ne supportent pas les auteurs d´attentats aux mineurs, à la pudeur à l´encontre d´enfants et autre bébés ignorant tout de ces saletés propres à certains sinistres individus. C´est alors que tout s´enchaîne: depuis qu´il avait tenté d´abuser de la fillette, son interpellation, l´enquête et ses ennuis et ce mardi face à cette farouche Ouhida décidée à rendre justice sans haine ni passion. Elle prie le représentant du ministère public de requérir: debout comme toujours, le verbe clair, la voix lancinante, le regard glacé, la lève inférieure pendante, Bensari se refuse à aller au-devant du mur de l´hésitation. Il va requérir juste. Il va même balancer un pan de l´article 334 du Code pénal et rappelle à l´aide de la main que tout auteur d´attentat à la pudeur consommé ou tenté ce qui est le cas) sans violence, sur la personne d´un mineur, est puni d´un emprisonnement de cinq à dix ans. C´est pourquoi, que le ministère public requiert la peine d´emprisonnement de dix ans et le tribunal saura rendre justice à cet ange et à sa famille. Sitôt dit, sitôt pris au vol: Ouhida décide, sur le champ d´infliger la très lourde peine réclamée par le représentant de la société. L´auteur de l´attentat à la pudeur écope d´une peine de dix ans! Il est out. Ils est K.O. Le père respire et doit rendre grâce à Allah et à la justice qui a joué son rôle via cette Sofia Ouhida, cette juge à l´avenir radieux si les peaux de bananes n´atterrissent pas à ses pieds, des pieds qui portent une grande dame, éduquée, cultivée, trilingue, motivée, amoureuse de son métier: magistrate! Quel honneur! Quel plaisir! Quel privilège que de l´être. Bon vent, M´dam.