Depuis vendredi dernier, Yaoundé est la capitale africaine du noble art amateur. Pour cette compétition qualificative pour la world boxing séries qui se disputera à Bangkok en Thaïlande au mois de juillet prochain et celle de la World série qui se disputera en novembre à Sun City en Afrique du Sud, près de 300 athlètes venus de quinze pays africains se sont donné rendez-vous à Yaoundé. La salle du Foyer Bandjoun, choisie pour abriter les combats, vibre depuis le lancement de la compétition au rythme d'une variété de séries de directs et d'uppercuts. Les pugilistes ont tellement envie de marquer de leur empreinte cette joute pugiliste qu'ils sont allés puiser dans leurs dernières ressources pour faire, de sa première sortie, une entrée gagnante dans la compétition. Les combats font rage. Au total, 31 combats répartis en neuf catégories, allant des 51 kg, jusqu'à plus de 91 kg, en passant par les 57 kg, 60 kg, 64 kg, 69 kg, 71 kg, 81 kg et les 91 kg ont eu lieu.. Mais en dépit de leur engagement affiché, les délégations participantes, celles du Maghreb ont connu des fortunes diverses. Mais, c'est toujours les Nord-Africains, très doués pour la boxe, qui dominent les épreuves. Le Maroc (3 victoires en 3 combats), l'Algérie (5 victoires en 9 combats), et la Tunisie (5 sorties pour 3 victoires) ont dicté leur loi. Le Cameroun (5 victoires en 9 confrontations), qui semble vouloir faire le contrepoids à cette suprématie maghrébine, souffre encore de quelques tares, selon son entraîneur, Justin Tchwem. «Nous avons affaire à des pays de tradition boxe, qui ont des équipes stabilisées, à l'image de celle d'Algérie qui compte dans ses rangs, des boxeurs ayant l'expérience de grandes compétitions, comme Mohamed Allalou, médaillé d'or des Jeux olympiques de Sydney en 2000. Ces nations, et plus particulièrement l'Algérie, excelle dans le noble art. Elle a toujours dominé la boxe africaine.» Voilà, selon l'entraîneur camerounais, qui explique le comportement mitigé de ses boxeurs lors de la première journée. Le championnat se déroule assez bien, malgré la chaleur suffocante dans la salle dont se sont plaintes les délégations. Mal aérée, la salle présente un véritable handicap pour les pugilistes. Les boxeurs botswanais sont les seuls à n'avoir pas encore gagné de combat.