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Famille déchirée
Publié dans L'Expression le 16 - 02 - 2009

Mais bon sang! quand est-ce que notre société retrouvera-t-elle une paix désirée par tous et partout?
Que peut bien arriver à une famille où une vieille fille vit avec ses deux frères dont l´un est marié? Ici la maman est avec sa fille et contre ses deux garçons aînés. Le choc est terrible, couteau, épée, commissariat, procureur, salle d´audience, débats...au milieu des flots de ces coups et blessures volontaires où un seul défenseur avait été constitué par Salha qui ne veut pas céder un millimètre carré d´expression à ses...adversaires. Maître Lamouri va se placer juste à côté de Salha, en guise de réconfort. Le procès qui mit dimanche dernier une famille entière en émoi n´est pas près d´être oublié par l´assistance fort nombreuse. L´enjeu? La haine, la jalousie, la rancoeur, le tout dans un décor d´un «domicile» en tôles sur les hauteurs de la capitale où persiste encore un esprit de résistance à quitter les bidonvilles juchés...
Salha, 72 ans, est la maman qu´entourent Saïd et Ilhem, ses deux cadets célibataires qui et qui vont ester Kaddour et Saoud, les deux aînés, eux-mêmes détenteurs de certificats médicaux, mais avec des arrêts de travail insignifiants (deux, trois et trois jours). Et comme il est impossible d´«écrémer» cette affaire sensible dans une même chronique, voici le compte rendu d´audience où le brouhaha a permis au procureur d´être la «star», via les mille questions posées devant la tolérante présidente qui saura, à l´issue de ces débats d´un autre âge, loin de 2008 (ap.J.C.) prendre ses responsabilités et quelles responsabilités! alors qu´elle n´avait en face d´elle que le seul Maître Benouadah Lamouri. Ecoutons d´abord Salha: «Madame la présidente, s´il vous plaît, vous m´avez demandé si mes deux aînés avaient levé la main sur moi. Avant de vous répondre, laissez-moi vous raconter tout depuis le début. Je vous promets de ne dire que la vérité. Allah m´est témoin. Je ne veux de mal à personne, mais j´ai eu très mal». Salha est invitée par le juge par un battement de cils: «A condition de ne pas vous éterniser sur les détails. Il faudra se limiter aux faits qui vous ont amenés à la barre.» Ce qui va permettre une parenthèse vite ouverte et fermée par le procureur: «Vous faites bien de mettre les points sur les i...», car il vous sera pénible de suivre ce méli-mélo «social» loin du pénal.» La bonne dame allait ouvrir la bouche, mais, on entend plutôt Kaddour, l´aîné inculpé: «J´ai quelque chose à dire», ce qui ne va pas plaire, mais alors pas du tout à la présidente: «Vous, taisez-vous, vous n´ouvrirez la bouche que si le tribunal vous le demande. La question est posée à votre maman. Continuez Hadja et racontez sans passion en toute sérénité.» Maître Lamouri suit les mouvements sans broncher car il attendra son «entrée en scène» pour casser la baraque comme il en a pris l´habitude. Puis Salha de relater: Ma fille Ilhem et Saïd, mon mazouzi, étaient avec moi lorsque ces «deux» sont entrés avec, à la main, un poignard.
«Mais, madame: qui vous a agressée?» La réponse de la malheureuse est courte: «Les deux, le premier m´a...envoyée un coup de poing sur la hanche.»
Ça va, Saoud à vous. Quel âge avez-vous? Où résidez-vous habituellement? coupe la magistrate. Saoud, le premier inculpé: «J´ai 45 ans. Je réside à Blida, j´ai un certificat médical de quatre jours. Nous ne sommes pas entrés (Kaddour et moi) en trombe comme rapporté. Nous avions tapé sur le tonneau bleu placé devant la porte du gourbi que ma mère présente comme appartement. Comme personne n´avait répondu, Kaddour venu récupérer les objets de sa femme a enjambé le mur et a ouvert la vachette de l´intérieur, c´est alors que Saïd tira une épée et me toucha au pied gauche». «Pourquoi l´épée?» dit le procureur, anxieux devant cette sortie. «J´avais giflé Ilhem qui avait osé me répondre, moi, le fils aîné», enchaîne Saoud qui avait saisi aussi vite qu´il a parlé, qu´il allait être interrompu par la présidente:
«Kaddour, votre version, SVP et sans déborder. Le temps presse.» Le frangin s´est dit solidaire de celle de Kaddour, avant de réclamer la relaxe. «Vos demandes M. le procureur», balance, les yeux fixés sur la chemise ouverte sur le pupitre. Le procureur dit:
Une amende ferme pour les antagonistes qui ont les cinq des certificats médicaux. Le parquet a été placé par l´Etat pour chasser les criminels pas faire du social. Vous êtes une même famille, cela suffit d´entendre des scènes de dégoût que vous aviez soulevées dans la rue devant vos voisins qui ne vous supportent plus, d´ailleurs, outre les dérangements causés aux policiers et à la justice intervenant en dernier sur et autour de dossiers à histoires stériles, Maître Lamouri annonce, d´emblée, sa tristesse de vivre de pareils moments déchirant une même famille. «Nous ne sommes ni le ministère public ni même l´imam du quartier, mais allons nous permettre de prier le tribunal d´aller à la vérité autour de ce qui a été malheureusement dit et fait. Ma cliente Salha qui a reçu deux raclées, l´une physique et l´autre morale ne réclame que justice et c´est pourquoi elle ne demande qu´une lourde réparation aussi morale: le dinar symbolique et qu´on la laisse vivre en paix», a récité le défenseur qui lancera un large sourire à la présidente qui l´avait remercié pour son efficacité et surtout pour sa brièveté.
Le verdict aura été une amende «bitadhamoune» à l´encontre des adversaires poursuivis. Une bonne décision pour de mauvais comportements.


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