«Le but ce n´est pas de faire du cinéma, mais son cinéma.» Albert Dupontel Extrait du journal Studio Magazine - avril 2006 Après une année 2008 marquée par l´hégémonie de Mascarades de Lyès Salem, qui a raflé tous les petits prix des festivals de la Méditerranée, l´Algérie sera absente de tous les festivals de cinéma durant plus d´une année. En effet, aucun film algérien n´a été produit durant l´année 2008-2009 pour la représenter dans les grands festivals. Seule une coproduction a été produite en 2009 Taxiphone du cinéaste algéro-suisse, Mohamed Soudani, tourné à Taghit, mais qui ne verrait le jour que dans les prochains mois. Cette oeuvre, coproduite par l´Entv, Maghreb-Films et Amka-films, et le réalisateur, a fait appel à des comédiens nationaux connus, entre autres, Malika Belbey et Abdelhalim Zribaï aux côtés des comédiens suisses, Mona Pétri et Pascal Aleirdi. Le film n´a pas été sélectionné à Cannes malheureusement. Du coup, l´Algérie est le seul pays arabe et africain qui a décroché la Palme d´or par son absence à cette compétition cinématographique internationale hors pair. L´Algérie n´est plus une nation du 7e art, me dira un critique bien connu des téléspectateurs. C´est encore une fois la France qui sauvera notre honneur en donnant sa chance à un jeune cinéaste algérien Nassim Amaouche. Son film représentera l´Algérie dans la section de la Semaine de la critique. Le premier film de Nassim Amaouche, Adieu Gary Cooper est basé sur un scénario original qui retrace l´histoire des derniers habitants d´une cité ouvrière. L´un d´eux, qui n´a jamais connu son père, est persuadé d´être le fils caché du célèbre acteur Gary Cooper. Comme Alexandre Arcady, qui est en repérage dans l´Oranie, pour adapter le livre de Yasmina Khadra, Jean-Pierre Bacri, le comédien principal du film de Nassim Amaouche, est né en Algérie. Il a joué aux cotés d´Angela Molina dans ce film produit par Canal+ et tourné à La cité Blanche des ciments Lafarge, dont les figurants sont des anciens de la manufacture locale. Amaouche a tenu à terminer le film à temps pour le présenter à Cannes et représenter l´Algérie. Pour Nassim Amaouche, dont le premier court métrage De l´autre côté, a été sélectionné dans de nombreux festivals, c´est un baroud d´honneur. En recevant pour son court métrage le Prix découverte du Syndicat français de la critique de cinéma, le Prix spécial du jury au Festival Henri-Langlois de Poitiers, le Prix de la meilleure oeuvre au Festival de Tanger et le Prix à la qualité après réalisation du CNC, Nassim Amaouche a prouvé qu´il est une valeur sûre du cinéma franco-algérien. En 2005, il confirme son talent à travers Quelques miettes pour les oiseaux, un documentaire tourné à la frontière irakienne, côté jordanien. Le film est sélectionné à la Mostra de Venise, au Festival de Locarno, au Festival du réel à Beaubourg...et obtient de nombreux prix dont le Prix de la presse au Festival de Clermont - Ferrand. Une valeur sûre, qui pourrait rehausser une nouvelle fois le cinéma algérien dans le concert des nations cinématographiques. [email protected]