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Le paradis perdu
Publié dans L'Expression le 05 - 05 - 2009

Quand on aborde Alger par la mer, on est tout de suite captivé par la blancheur de la Casbah et par la masse compacte des immeubles qui constituent la façade maritime de la capitale. L´oeil est hypnotisé par la dictature du minéral. C´est à peine si on devine à travers la légère brume, les points verts tremblotants noyés au milieu d´une débauche urbaine. Pourtant il existe à Alger l´antithèse même de la Casbah: une oasis de verdure sise face à la mer, entre le béton triomphant et la saleté envahissante de la banlieue est: c´est le Jardin d´Essai.
Si jamais le système colonial a réalisé quelque chose de positif sur cette terre meurtrie, c´est bien cette immense perspective qui va du Bois des Arcades vers la grande Bleue. Les cartes postales nombreuses mettent en valeur l´infinie beauté d´une réalisation digne des parcs de Versailles: la façade majestueuse du Musée des beaux-arts contemplant les plans d´eau et la végétation luxuriante de jardins dessinés par des émules de Le Nôtre. Tout visiteur attiré par les nombreuses plantes exotiques succombe aux charmes de ces arbres tortueux alignés et qui forment de longs halliers ombrageux. Ces hôtes invitent tout promeneur malmené par la chaleur étouffante des artères de la capitale à venir faire une pause dans ce jardin d´Eden où la nature, aidée par la main attentionnée des hommes, sait se montrer généreuse, reposante. Si le lieu est divisé en deux parties distinctes, c´était pour offrir aux citoyens le choix: satisfaire une curiosité naturelle dans le parc zoologique où étaient réunis de nombreux spécimens d´animaux exotiques venus des quatre coins de la terre. Beaucoup d´enfants gardent dans leur mémoire la première vision de ces bêtes mises en cage, exposées à la curiosité, aux taquineries ou aux provocations des visiteurs. Et un jardin botanique, qui sert de lieu pour la promenade ou le repos des visiteurs.
Ceux qui s´intéressent à la flore peuvent s´extasier devant les tailles de cocotiers, l´épaisseur des troncs des ficus, la luxuriance des buissons ou la géométrie parfaite des parterres fleuris.
Ces allées munies de bancs abritaient jadis les amours débutants de jeunes gens qui venaient y faire «leurs brouillons de baisers sous le regard oblique des passants honnêtes» et si par hasard, il vous arrive de visionner un de ces nombreux play-back exécutés par un chanteur oublié avec comme décor un jardin enchanteur, ne vous y trompez pas, c´est le Jardin d´Essai qui a prêté ses décors comme il l´a fait maintes fois au 7e art. La légende dit que Johnny Weissmuller y aurait tourné quelques plans de Tarzan l´homme singe, une manière comme une autre pour le Jardin d´Essai de concurrencer la Casbah qui a servi de refuge à Pépé le Moko. Il ne faut pas oublier aussi l´inénarrable Caméra invisible réalisée par Hadj Rahim, un jour austère de Ramadhan...Mais comme beaucoup d´institutions, le Jardin d´Essai connut des jours «filés d´or et de soie» comme il connut de sombres années où le laisser-aller, la mauvaise gestion et l´incivisme faillirent le reléguer dans la longue liste des paradis perdus. Il servit même de fond à une triste affaire d´une statuette volée: la réplique de la «Baigneuse» avait fini sa course dans le jardin d´un milliardaire.
La réhabilitation du jardin ne doit pas faire oublier les causes qui ont mené à la décadence de ce joyau de la capitale. Des animaux sont morts par manque de soins, par négligence: il n´y a pas plus dramatique que la vision d´un crocodile qui se meurt d´ennui au bord d´une mare fangeuse.


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