Décidément, quand le chat n´est pas là, les souris dansent. Profitant du départ de HHC en mission diplomatique en Roumanie pour au moins trois ans, certaines personnes en panne de projet sont en train de faire bouger leurs relais au sein de la République pour récupérer le Festival du film arabe d´Oran, sans prendre en considération l´avis et le sentiment du principal initiateur, Hamraoui Habib Chawki, qui est décidé à rester président d´honneur. Un journal avait avancé trois noms pressentis pour présider le Festival du film arabe d´Oran: Ahmed Bedjaoui du ministère de la Culture, Nazih Beramdane ou Nacéra Abbas de l´Onci. Pourquoi ces personnes exactement? Il n y a jamais de fumée sans feu. Si ces noms sont rendus publics, c´est en fait pour influencer les gouvernants et voir qui sera l´heureux élu au poste de président du Festival le plus imposant sur la scène culturelle nationale. Mais cette lutte pour le poste est avant tout une guerre de coulisses que se livrent le ministère de la Culture et l´Onci. Deux entités nationales qui favorisent le rayonnement de la culture algérienne dans le monde. Ceci, au moment où l´Entv qui était la première initiatrice et la principale organisatrice de l´évènement, s´est sensiblement retirée de la paternité de cet événement. Le ministère de la Culture qui a beaucoup fait pour le cinéma algérien est mieux placé pour présider le Festival du film arabe d´Oran. Les querelles personnelles entre Toumi et HHC ont toujours abouti à un résultat de parité. Chacun avait son Festival et les artistes étaient bien gardés. Mais avec l´absence de HHC, la donne a changé et la ministre pourrait être tentée de récupérer le Festival du film arabe d´Oran. Ce qui pourrait être le cas, puisque elle a réussi, au bout de quelques années à récupérer en douceur le Festival du film amazighe au HCA (Haut comité à l´amazighité). Pour ce faire, elle pourrait compter sur un de ses fidèles conseillers Ahmed Bedjaoui pour prendre la présidence de ce prestigieux Festival. Et juridiquement c´est faisable puisque le Festival est inscrit déjà dans la liste des festivals institutionnalisés par le ministère de la Culture. Si c´est le cas, Bedjaoui est la personne idéale pour ce poste en raison de son parcours et son travail constant pour le soutien du cinéma algérien. Ahmed Bedjaoui qui avait refusé diplomatiquement l´invitation à participer à la dernière édition à Oran pour ne pas froisser la ministre, possède le background nécessaire pour présider un festival international. Ce n´est pas le cas pour les fidèles de l´Onci et Bentorki: Nazih Beramdane et Nacéra Abbas, qui sont plus branchés chanson orientale que cinéma arabe. Ils sont mal préparés pour diriger cette opération. Mais un candidat reste possible dans ce brouhaha: Ahmed Rachedi, actuellement président de Jury au Festival international de Dubai. Son statut de cinéaste prolifique, près de la culture arabe, fait de lui le candidat potentiel pour le remplacement de HHC à la présidence du Festival du film arabe d´Oran. D´autant que ce dernier a été déjà nommé comme responsable de l´Association (officieuse) des festivals arabes dans le monde, lors de la dernière édition. Ami des Libanais et des Syriens, frère des Saoudiens et des Qataris, copain des Egyptiens et surtout fidèle des Emiratis, Rachedi est donc l´héritier providentiel et naturel pour le poste de président du Festival du film arabe d´Oran...Et pour l´intérêt de la nation et pour jalouser les Egyptiens et Marocains, il faudrait mettre à ses côtés...Bedjaooui. [email protected]