Voilà un homme d´affaires aux quatre épouses qui poursuit la quatrième, devenue l´ex et ce, en présence du...second mari de... Fouzia I., la cinquantaine, cogérante d´une Sarl de 1997 à ce jour, le mardi de février 2010, a comparu face au terrible trio de la deuxième chambre correctionnelle d´Alger, Mehdi Kouchih, Brahim Kharabi et Faïza Aït Mesbah pour répondre de deux inculpations très graves et relevant des articles 350 et 264: vol et détournement d´objets confiés à la garde de tiers et dans ce cas, déposés sous l´autorité judiciaire. A El Harrach, Ahmed Oussaâdi, le juge de la section pénale avait réussi un tour de force de s´étaler sur les débats et était arrivé à l´inculpation de Fouzia.T., qui avait écopé d´une peine de un an d´emprisonnement et de dix millions de centimes de dommages et intérêts. A la cour, soutenue par Maître Halim Ouazaâ, l´inculpée avait expliqué qu´elle était, à l´époque, son épouse et cogérante. «Brahim avait été condamné et purgeait sa peine aux Quatre Ha. Je me suis retrouvée seule me démenant comme un diable pour essayer de ne pas laisser mourir la Sarl dont les murs m´appartiennent», avait-elle raconté alors que la victime Brahim B., flanqué de l´unique témoin qui n´était autre que le...second époux de l´inculpée, avait attendu l´invitation ce qu´il avait sur le coeur et dans l´estomac, car à un moment donné, il avait protesté si fort, avec véhémence, se permettant même le luxe de faire sortir de ses gongs l´autre Brahim... Kharabi, le juge lequel avait appelé la victime a plus de retenue: «On ne vous a pas grondé tout à l´heure lorsque vous étiez inculpé de faux et d´usage de faux. Et votre statut de victime ne peut pas vous laisser aller au-delà de la ligne rouge», avait tonné le président qui sera encore plus tolérant lorsque la victime avait laissé échapper qu´elle ne pouvait pas entendre des propos blessants et désobligeants, prononcés par l´inculpée: «J´ai des enfants dans la salle et je suis grand-père donc je n´admets pas d´insultes nées d´affaires traitées par la justice qui m´a blanchi», avait-il presque crié. D´ailleurs, le juge allait encore une fois sortir de ses gongs lorsque l´unique témoin, le second mari de Fouzia.T., s´était, lui aussi, laissé aller à chevaucher la ligne continue. Après avoir grondé le premier époux de Fouzia.I., il allait carrément expulser de la barre le deuxième mari. Et Fouzia de rester seule à la barre entourée seulement des cinq avocats concernés par le dossier, en l´occurrence, Maître Halim Ouezahi, Maître Messaoud Chérif, Maître Djillali Hamani, Maître Ahmed Mechri et Maître Rachid Kenaï. Les quatre conseils de la victime étaient aux anges. Leur client venait de faire dire et réaliser l´essentiel. Il s´était vaillamment défendu, mieux que ne l´auraient fait les quatre «mousquetaires». Nasseredine Rebaï, le procureur général, lui, n´interviendra que deux fois, la première lorsque l´inculpée avait introduit des questions préjudicielles et la seconde pour demander la confirmation du jugement. Et à propos d´autoplaidoirie, Brahim.B., avait rappelé comme pour contrer l´inculpée qui avait toujours souligné que les murs des locaux lui appartenaient, qu´il avait esté en justice le Front de libération nationale en 1994, le 16 septembre au civil d´El Harrach (32 ans!) «Elle était avec moi. Fouzia propriétaire et moi locataire depuis que les locaux appartenaient au FLN en 1991!», a-t-il précisé. Puis la victime était passée à l´étape qui l´a vu égrener tout ce que l´inculpée Fouzia.T., avait volé et détourné. «Les objets volés et détournés et mis sous scellés par la justice étaient nombreux et de valeur que je ne peux estimer du fait que le juge d´instruction de la première chambre devait obstinément faire l´inventaire. Donc, le travail a suivi: il a condamné, fixé les dommages et intérêts sans ordonner l´établissement de l´inventaire», avait-il ajouté.