Elle a renoué avec les affrontements dans la soirée de samedi. En effet, des affrontements ont opposé des jeunes de la localité à des éléments de la sûreté urbaine après l'arrestation du délégué Noureddine Medrouk. Les services de sécurité ont dû recourir à l'usage de grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants. Tout a commencé samedi en fin d'après midi - vers 17h -, lorsque le délégué Noureddine Medrouk commençait à «garnir» le mur de l'APC de tags hostiles au maire et à son parti. Une altercation s'en est suivie entre le délégué et le vice-président de l'APC. Les choses n'en restèrent pas là, car le délégué, en compagnie d'un groupe de jeunes, saccagea le véhicule de l'élu, lequel déposait plainte auprès de la sûreté urbaine en notant que Noureddine Medrouk était l'auteur principal de cet acte. Prestement, les services de sécurité opérèrent une descente au chef-lieu de la commune Larbaâ et procédaient à l'interpellation dudit délégué. Une interpellation qui n'a pas manqué de soulever le courroux de quelques jeunes qui assistaient à la scène d'où les incidents signalés et qui ne se sont arrêtés qu'à 21h. A cet effet, la coordination de Beni Douala a rendu publique, hier, une déclaration dans laquelle elle dénonce l'interpellation de Noureddine Medrouk qu'elle impute «aux indus élus, lesquels, en gage de leur trahison, ont réussi à augmenter le nombre d'arrestations». Cela dit, la coordination de Beni Douala n'a pas manqué de donner sa version des circonstances de l'arrestation du délégué. «Samedi dernier, alors que des jeunes s'en prenaient à un indu élu de l'APC de Beni Douala, Medrouk Noureddine a tout fait pour éviter le pire, à savoir la prise à partie de l'élu de la honte. Les jeunes se sont rabattus sur un véhicule de service, symbole de l'opportunisme de ces indus élus (...). Suite à cela et sur appel de cet élu de la honte, les services de sécurité ont procédé à l'arrestation de notre délégué qui a été aussitôt présenté devant le procureur, la nuit même», lit-on dans la déclaration. Par ailleurs, la Chambre d'accusation près la cour de Tizi Ouzou a prononcé, hier, à la remise en liberté provisoire du délégué de Beni Aïssi, Mouloud Chebheb, sur la base d'un rapport médical rédigé par un médecin désigné par le juge d'instruction près le tribunal de Tizi Ouzou. A signaler que Mouloud Chebheb a été auditionné, hier, par le magistrat instructeur dans le bureau du directeur du CHU Mohamed-Nedir où il est hospitalisé depuis le 21 mars dernier et ce, en l'absence de la défense. En parallèle, un sit-in de délégué a été observé, hier, devant le tribunal de Tizi Ouzou.