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Un malheureux abandon de...
Publié dans L'Expression le 03 - 01 - 2011

L´article 330 de la loi n° 06-23 du 20 décembre 2006, punit d´un emprisonnement de deux mois à un an et d´une amende tout auteur d´...
Tout le monde sait qu´il y a un délit pas potable pour celui qui l´a commis: l´abandon de famille. C´est un gave délit dans la mesure où il est question de famille donc, inévitablement dans quatre-vingt-dix-neuf pour cent des cas, il y a des enfants victimes. Sihem L., quarante-six ans, cinq bambins, poursuit son ex qui a fauté, au vu de la loi. Et cette Sihem, qui réside aux environs des «Cinq Maisons» (El Harrach), a dû se déplacer jusqu´à Dar El Beïda où se trouve l´intraitable défenseur, toujours en forme pour défendre les bonnes causes. Et cette histoire d´abandon de famille en est une.
«Quatorze mois sans s´inquiéter du sort de six personnes dont cinq sont issues de son propre sang est, en soi, criminel», s´exclamera plus tard Maître Benouadah Lamouri face à Selma Bedri, cette terrible présidente de la section correctionnelle du tribunal d´El Harrach (cour d´Alger).
Et cette magistrate, toute comme la parquetière Fethia Benghanem, est intraitable lorsqu´il est question de mépris envers des enfants.
L´inculpé, lui, détenu à la suite du lancement du mandat d´arrêt par le juge du siège qui l´avait condamné par défaut à une peine de prison ferme de trois ans et à une amende conséquente, n´a pas encore réalisé ce qu´il faisait en taule où on n´a pas été agréable avec lui car certains détenus parfois condamnés à de lourdes peines pour avoir commis de graves crimes, n´aiment pas des codétenus présents pour avoir méprisé leurs enfants ou leurs parents.
Il n´a certes pas réalisé ce qu´il faisait en taule mais il sait surtout pourquoi il était incarcéré. Sa mine, à elle seule, est éloquente.
Contrairement à l´ex, pimpante et presque ravie du statut de Si Mohammed qui a évité de la regarder en face puisqu´il a répondu à Bedri tout au long des débats. Cela écrit, rappelons que l´avocat a mis le paquet avec tout un chapelet du beau rôle d´un homme de loi prêt à tout pour rapprocher les parties concernées.
Et c´est du bon Lamouri qui nous a encore une fois éblouis par sa manière de faire et de s´y prendre pour toucher de l´index la plaie à examiner. Et ce n´est pas Bedri qui va refuser les méthodes de ce conseil.
La recette ainsi présentée, il y avait beaucoup de chance pour que cette affaire connaisse un happy-end et Si Mohammed allait écoper du sursis et donc rentrer chez lui. Il faut souligner, pour bien comprendre ces faits, que Sihem, la maman, s´était bien gardée de commettre un impair en expliquant le pourquoi de cette plainte à l´encontre du père de ses enfants.
Elle dit de suite être triste d´en être arrivée là et surtout la blessure de voir Si Mohammed entrer à la barre et venant du sous-sol du tribunal, ce qu´elle ne souhaite à personne.
«C´est bon, c´est bon, madame. Vous n´êtes pas ici pour être son avocate. D´ailleurs, il n´en a même pas un. Allez droit au but! Le tribunal n´a pas que votre affaire!», articule, le regard sévère et le front haut, Bedri, qui a dû déceler les remords qui rongent l´ex-dame. «J´ai couru derrière lui. Je l´ai appelé cent fois en dix mois, aucune réponse. Tous les trois jours, je le suppliais de régulariser ses enfants, oualou!», répond sans ton, ni intonation la victime.
Elle laissera le soin à Maître Lamouri de brosser un bref tableau de la «dette due aux enfants: cinq mille dinars par enfant et ce, durant quatorze mois impayés, est en soi inacceptable. Il est libre de ne pas rendre visite à sa progéniture. C´est son affaire face à l´Eternel mais laisser ses gamins sans ressources, ça c´est un délit et il ne faut pas avoir le Code pénal sur soi pour saisir la gravité des faits que l´honorable parquetière a balisé par ses demandes», a encore balancé le défenseur qui était cette fois plus que fâché car il venait de voir le frère du détenu lui faire signe qu´il avait quelque chose pour lui. «Madame, la présidente, il y a peut-être du nouveau: le frangin de l´inculpé s´était engagé à ramener la somme due. Avec la permission du tribunal, la défense demande une petite suspension d´audience.» «Ah bon! Et pourquoi Maître. S´il y a du nouveau, le tribunal peut y aller sans suspendre les débats!», clame la juge qui invite le nouveau venu dans la salle d´audience à s´approcher de la barre.
En moins de deux, le beau-frère s´avance, tend un paquet à la juge qui ordonne qu´il soit remis à la greffière qui se fera un devoir de recompter les liasses de billets «marrons» plus sales que cette affaire d´abandon de famille...


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