«Plus on est loin plus on ouvre sa gueule.» Bruno Mazure au JT de 20h de France 2, en 1991 La chaîne qatarie Al Jazeera a perdu tout espoir d´ouvrir un jour un bureau en Algérie. Son traitement non professionnel des récents événements dans notre pays, témoigne de la mauvaise foi de la télévision qatarie et surtout d´une volonté délibérée de lui nuire et de le déstabiliser. Tout d´abord, on remarque que les rédacteurs en chef de l´émission consacrée au Maghreb, qui est très suivie chaque soir sur Al Jazeera, ont soigneusement filtré les images qu´ils diffusent sur l´Algérie. En montrant, par exemple, les jeunes manifestants en position de révolte et les policiers en position de repli. Comme cette image, qui a été montrée à plusieurs reprises, d´un policier blessé qui est évacué par ses camarades ou encore le camion qui fait marche arrière devant l´attaque des jeunes manifestants. Contrairement à certaines télévisions et surtout l´Entv, Al Jazeera n´a montré aucune image des dégâts causés par les manifestants et a plutôt focalisé sur l´image du chaos qui régnait dans certains quartiers de la capitale, le premier et deuxième jour des manifestations.Pour alimenter ses sujets, qui duraient parfois 4 à 5 minutes, Al Jazeera n´hésite pas à utiliser de vieilles images d´archives, sans le préciser sur le haut du sujet. notons les images des manifestations des travailleurs de la Snvi, mais aussi des images des anciennes émeutes en Kabylie. Ce traitement démontre le non-professionnalisme de cette télévision dite d´information qui use de tous les moyens pour meubler ses commentaires, souvent négatifs envers l´Algérie. A côté de ces images, on dénonce aussi le choix des intervenants sur cette situation en Algérie, composé souvent d´opposants en exil. De plus, Al Jazeera ne montre pas tous les opposants, elle les choisit. Comme c´est le cas d´un ancien diplomate algérien, qui se présente comme un opposant acharné au système, et qui ne cesse d´inonder le plateau d´invectives transformées sous forme diplomatique, en analyse politique fantaisiste, sans pour autant donner des preuves. Dans de pareils cas, c´est le diplomate algérien en poste à Doha qu´Al Jazeera devrait inviter sur le plateau pour commenter des événements en Algérie et non pas un diplomate chassé de son poste et qui a plus de raisons personnelles pour fustiger le pouvoir que de défendre un intérêt national. Al Jazeera, qu´on a souvent qualifiée de télévision de l´islamisme politique, n´y a, depuis le début des événements, donné la parole qu´aux islamistes du FIS dissous, à l´image de Abassi Madani, mais aussi Mourad Dhina qui tente tant bien que mal de racoler des téléspectateurs algériens pour regarder Rashad TV. Depuis le début de la tension, aucun responsable officiel ou politique n´a été interviewé par Al Jazeera, ce qui va à l´encontre de la devise mère de la chaîne, Erraï oua Raï el Akher. Al Jazeera ne diffuse que le côté négatif du conflit en Algérie. Un traitement qui démontre, si besoin est, que la télévision qatarie a failli à sa mission première d´informer en se transformant de canal d´information en canal de désinformation. [email protected]