La majorité de la classe politique et un nombre important d'associations ont témoigné de leur soutien aux victimes du séisme. La tragédie vécue par les populations de Boumerdès, d'Alger et des zones limitrophes, a suscité une forte compassion de la part de l'ensemble de la classe politique nationale. C'est ainsi que le président de l'Assemblée nationale, en son nom et aux noms des députés, a adressé «un message aux familles victimes de cette tragédie leur présentant les condoléances les plus attristées», annonçant, au passage, le report de la date de présentation du programme gouvernemental. De son côté, la Centrale syndicale Ugta, a annoncé, dès jeudi, la prise de décision de «réactiver les comités syndicaux de solidarité au niveau des wilayas». L'union précise par ailleurs, «avoir élaboré un programme de solidarité aux familles des victimes et sinistrées», et appelé «à la collecte d'aides et toutes formes de soutiens, d'assistance et de solidarité au plus vite». Aussi, la Centrale a indiqué avoir formé une «cellule de crise et de suivi pour évaluer les pertes humaines et sociales et collecter les données sur les exigences des sinistrés et des victimes du séisme». Enfin, l'Union des travailleurs salue «tous les efforts méritoires déployés par l'ensemble des corps constitués et les personnels des services médicaux». Quant au RND, sa direction a appelé à une mobilisation accrue de ses militants «pour prêter aide et assistance aux familles sinistrées». Cette formation a lancé un appel aux autorités publiques pour «prendre les mesures nécessaires en pareilles circonstances», afin de venir en aide à tous ces sinistrés. Elle a, par ailleurs, «salué la solidarité spontanée du peuple algérien» qui s'est manifestée en cette situation douloureuse. Le MSP de Mahfoud Nahnah a réaffirmé «sa solidarité agissante envers les sinistrés». Dans son communiqué, cette formation politique «demande à sa direction et à ses députés de se constituer en commission d'enquête pour déterminer les causes de l'ampleur des dégâts matériels et pertes humaines survenus au centre du pays». De son côté le Pnsd de Mahmoud Chérif Taleb, tout en présentant ses condoléances aux familles victimes de cette catastrophe naturelle, lance un appel aux pouvoirs publics «pour la prise en charge des retombées de cette tragédie sur la population et demande une aide accrue à ces familles». Dans un communiqué, l'Union pour la démocratie et les libertés a exprimé sa profonde tristesse à la suite de la catastrophe qui s'est abattue sur le centre du pays. «L'ampleur des pertes en vie humaines démontre le peu d'attention accordée par les autorités aux nombreux immeubles et constructions vétustes». De même cette formation tire la sonnette d'alarme, «sur la mauvaise qualité des constructions récentes et leur contrôle par l'Etat». Le Front des forces socialistes, qui compatit avec les sinistrés, s'interroge sur «les secours rendus plus difficiles et ce, en l'absence de dispositifs appropriés dans de pareilles circonstances et par l'ampleur des effondrements de constructions collectives bâties en dehors des normes techniques». Le président d'El-Islah a rendu public un communiqué où il exige une enquête sur «l'effondrement des immeubles réalisés récemment». Le cheikh Djaballah lance un appel à la société civile pour «accomplir son devoir d'entraide et faire don de son sang pour alléger la souffrance humaine». «Pour une aide concrète aux victimes du tremblement de terre du centre du pays», l'Adem, en signe de solidarité et du fait de ses moyens limités, «met à la disposition de l'organisation chargée de l'aide 100 couvertures pour les familles ainsi que des denrées alimentaires essentielles». Enfin, la coordination nationale autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique «s'incline devant la mémoire des victimes». Cette structure informe toutes les wilayas structurées en son sein qu' «elle sursoit au sit-in devant l'APN prévu pour ce 23 mai (hier ndlr) et qu' elle gèle la grève de trois jours prévue à compter du 25 mai». Aussi, cette coordination invite tous les Pest à «faire don d'une journée de salaire et à se présenter aux centres de transfusion sanguine pour un don de sang». A Bel Abbes, où il s'est rendu pour rencontrer ses militants, Benflis a eu «la présence d'esprit de coller à la réalité du moment, en orientant son court discours sur les souffrances de ses concitoyens et l'élan de solidarité qui doit en découler. Il a exhorté les militants de son parti à se serrer les coudes pour prendre à bras le corps la douleur des sinistrés de la région d'Alger».