Les sentiments d'affliction et les condoléances sont suivis d'actions d'aides concrètes sur le terrain. Quinze équipes de sauveteurs spécialisés de différentes nationalités, pas moins de 650 éléments sur le terrain des opérations de sauvetage, des dizaines d'avions qui apportent matériels techniques, aide médicale ou tentes, couvertures et produits alimentaires. Ce sont là les aspects concrets de la solidarité internationale qui s'est exprimée à l'égard de notre pays au lendemain du terrible séisme qui a ravagé la partie orientale de la capitale et la wilaya de Boumerdès. En fait, au fur et à mesure que le bilan des victimes du tremblement de terre s'alourdit, que les secours s'organisent sur place efficacement, l'aide internationale s'intensifie et se renforce pour le plus grand bien des survivants et des sinistrés. Si dès les premières heures de cette catastrophe naturelle, plusieurs chefs d'Etat de pays frères et amis ont exprimé au Président Bouteflika et au peuple algérien, leur solidarité et leur compassion tout en exprimant leur disponibilité à apporter aux survivants de la tragédie l'aide et le secours nécessaires en pareilles circonstances, très vite les messages de condoléances et de sympathie se sont traduits par des actions concrètes sur le terrain. Ainsi, le président français, Jacques Chirac, a assuré le chef de l'Etat algérien «de la disponibilité de la France à apporter toute l'assistance matérielle nécessaire dont l'Algérie aura besoin dans ces circonstances dramatiques». Son ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, qui était le lendemain du drame à Alger dans le cadre d'une tournée dans les trois pays du Maghreb, a réitéré par deux fois cette solidarité française qui s'est exprimée aussi par un message télévisé du chef de l'Etat français dans lequel il a exprimé aux Algériens ses «sentiments de compassion, d'affection et de solidarité». Lui emboîtant le pas, le président américain, George Bush, a, lui, affirmé que les Etats-Unis étaient prêts à aider l'Algérie et a présenté, au nom du peuple américain, les condoléances de son pays. Par ailleurs, le secrétaire d'Etat, Colin Powell, a présenté au peuple algérien un message de condoléances dans lequel il est mentionné que le gouvernement des Etats-Unis reste «en contact avec le gouvernement algérien aux plus hauts niveaux» et est prêt à «offrir toute aide possible en ces temps de chagrin et de besoin». Le message ajoute: «Nous continuerons à travailler avec le gouvernement algérien afin d'orienter notre assistance d'urgence selon les besoins.» Par la suite et dans la foulée de cette envolée de solidarité des premiers instants, plusieurs autres chefs d'Etat de par le monde ont exprimé leur affliction et leur disponibilité à se porter au secours de l'Algérie meurtrie. Du leader de la Jamahiriya libyenne, Maâmar Kadhafi, au souverain marocain Mohammed VI en passant par les présidents égyptien, Hosni Moubarak, et tunisien, Zine Al Abidine Ben Ali, ou encore le Syrien, Bachar Al Assad, se sont mis en communication avec le Président algérien et lui ont fait part de leur sentiment de solidarité. Certains de ces chefs d'Etat ont cru bon de réitérer plus d'une fois, leur volonté de venir au secours de l'Algérie, à l'image du président tunisien Ben Ali, qui après avoir adressé une première fois, un message de condoléances à son homologue algérien, a téléphoné à ce dernier pour l'informer que «la Tunisie met à la disposition de ses frères algériens (...) ses moyens de protection civile, ses équipements de sauvetage pour participer aux opérations de recherche et de secours et lui apporter toutes les aides d'urgence». Le président de l'Assemblée générale de l'ONU, l'ex-chef de la diplomatie tchèque, M.Jan Kawan a demandé «à la communauté internationale de répondre rapidement et avec générosité à toute demande d'aide qui viendrait d'Algérie». De son côté, le secrétaire général de la Ligue arabe, M.Amr Moussa, a appelé «les gouvernements arabes et les enfants de la nation arabe à se solidariser avec le peuple algérien face à cette épreuve et à lui prêter l'aide et l'assistance nécessaires». Il est évident que tous ces sentiments de solidarité et de disponibilité pour aider les populations algériennes à surmonter la catastrophe ont tout de suite été suivis par des actions pratiques sur le terrain, rendues possibles par ces incessants atterrissages d'avions sur les aéroports algériens amenant délégations de sauveteurs et de techniciens et des lots de matériels en tous genres.