Des efforts consentis, un intérêt pour le livre, mais des prix encore élevés... L'Entreprise nationale de communication, d'édition et de publicité, l'Anep et plus précisément la Direction de l'édition se veut depuis sa mise en place, voilà près de deux ans, un moyen de renouer avec le livre, de raviver chez l'Algérien son amour de la lecture qu'il a perdu voilà trop longtemps, et surtout de redorer le blason de l'édition algérienne en participant aux différents salons et foires aussi bien nationaux qu'internationaux. Ainsi, l'Anep a marqué sa présence à l'échelle nationale par ses nombreuses parutions et à l'échelle internationale par sa participation aux salons de Paris, de Beyrouth, du Liban, de Tunis, de Casablanca, et tout récemment, au Salon international du livre, de la presse et du multimédia, de Genève, où cela a été la première participation algérienne et où c'était l'occasion de montrer à tous les participants et visiteurs aussi bien suisses que d'autres nationalités, que l'Algérie, dont l'image a été ternie pendant de nombreuses années, a aussi une vie culturelle, une production littéraire et de grands noms d'hommes de lettres et d'intellectuels tels Kateb Yacine, Mouloud Feraoun, Mohammed Dib, Rachid Boudjedra, Tahar Ouettar, Assia Djebbar et autres. De plus en plus actives, les éditions Anep ont publié au cours de cette année de nombreux ouvrages dans divers domaines. Ainsi, dans la série Patrimoine, et après Aïssa Al Djermouni, Anthologie de la musique arabe et Promenade au Tassili Najjer, voilà que sortent entre autres, Diwan Abdelkader Al Khaldi, de Mohamed Habib Hachelaf, Anthologie de la littérature amazighe, de Abderrahmane Lounès et Attadliss ala al djamel de Mustapha Bakhouche. Pour l'histoire, domaine qui a la part du lion en ce moment chez l'Anep, beaucoup de titres, romans, autobiographies et témoignages sont publiés. Les 7 remparts de la citadelle de Mohamed Maârfia, Parole de baroudeur de Ahmed Bencherif, Une époque pas comme les autres et Diplomatie algérienne (en arabe) de Salih Benkobbi, Marie Claire Boyet, la martyre de Tagdempt de Amar Belkhodja et d'autres titres encore sont proposés aux lecteurs, curieux d'en savoir plus sur notre Guerre de libération nationale. La littérature, le roman, la poésie, le conte ne sont pas en reste chez cet éditeur qui se veut pluridisciplinaire. Amdjadouna tatakallam, un livre sur la poésie de Moufdi Zakaria est sorti à l'occasion de la commémoration du 25e anniversaire de sa mort L'animal qui dort en moi, un conte de Ahmed Benalam est également disponible ainsi qu'une cinquantaine de titres parus dans le cadre de l'Année de l'Algérie en France, dont on citera: -uvres choisies de Djamel Amrani, Lecture de Michaux de Mohamed Ismaïl Abdoun, L'Algérie en français dans le texte de Aïcha Kassoul, L'arabiad de Abdellatif Benchehida, Etienne et Slimane de Abdelaziz Ferrah, Touareg des neiges de Nabil Louar et Les 100 étoiles du football algérien de Ahmed Bessol. L'Anep vise donc, depuis un peu plus de deux ans, avec la mise en place de nouvelles structures, et notamment, l'Edition, à marquer par sa présence, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays, à faire en sorte que, l'auteur algérien, l'éditeur algérien, le livre algérien et la culture algérienne aient la place qu'ils méritent. Des efforts sont consentis par l'Anep pour améliorer la qualité de sa production, diversifier ses titres et encourager la lecture, mais encore faudrait-il revoir le prix des ouvrages qui reste encore inaccessible...