La Coordination de la wilaya de Tizi Ouzou du mouvement citoyen s'est réunie,hier, au théâtre Kateb-Yacine. Elle a eu à examiner le bilan des actions et les perspectives de la «lutte». Les délégués ont eu ainsi à plancher sur trois points, inscrits à l'ordre du jour: l'insécurité, le boycott du règlement des factures d'énergie et surtout les perspectives qui s'offrent au mouvement, après les récentes évolutions. Le premier point, relatif à l'insécurité est revenu sur la table, après que la wilaya eut connu une certaine «évolution», avec la multiplication des vols et autres agressions. De nombreux délégués, se sont posé la question de savoir comment gérer une telle situation. D'autres se sont demandé s'il appartenait au mouvement de s'occuper de sécurité publique, ce à quoi tous ont répondu qu'«il y a les services de sécurité pour cela!» Selon les délégués «cette situation est, en fait, voulue et provoquée par le pouvoir et ce, afin de saborder le mouvement et provoquer ainsi la désaffectation des citoyens...». Pour ce qui est du deuxième point, nombreux étaient les délégués à dire que le boycott du paiement des factures d'énergie, est une opération relativement bien suivie par la population. Revenant au problème de sécurité, la Cadc a rappelé ses entretiens sur le sujet avec les responsables locaux divisionnaires, de la police, directeur de wilaya de la sûreté et P/Apc qui se sont engagés, pour le P/Apc, à dégager des endroits appropriés pour les trabendistes, alors que les responsables de la sécurité ont évoqué un sous-effectif. Toujours est-il que le mouvement, qui dit ne pas vouloir entrer dans ces arcanes administratifs, interpellent fortement ces responsables, afin que «chacun joue son rôle!». Une déclaration, concernant, ce que la Cadc appelle «le laxisme et le désengagement des pouvoirs publics», est attendue. Comme plusieurs autres délégués ont émis l'idée d'en appeler par communiqué et autrement au civisme des citoyens. Quant aux perspectives, outre la préparation de la marche nationale prévue le 1er-Novembre prochain à Ighil-Imoula (Ouadhias), de nombreuses voix se sont élevées pour appeler à la sagesse et à la retenue. Ainsi, la «désobéissance civile», pourtant réclamée par quelques délégués, a été écartée. Pour beaucoup, il n'est pas question de radicaliser le mouvement qui est et restera pacifique: le recours à l'émeute est également, totalement écarté. En revanche, il est fortement question du boycott des élections prochaines, à moins que le problème n'ait, entre-temps, trouvé sa solution. Comme on le voit, de tous les courants qui traversent le mouvement citoyen, c'est celui de la sagesse qui, finalement, a pris le-dessus. Ce qui est heureux.